Une hache, de l'hystérie et un homme qui veut tuer sa femme et son fils, retranché dans une pièce fermée. La scène ressemble à s'y méprendre à la scène culte de "Shining", le chef-d'œuvre de Stanley Kubrick. C'est pourtant devant le tribunal d'Evry, et non devant un parterre de cinéphiles, que le père de famille sera jugé pour double tentative de meurtre ce mercredi 17 juin.
Ce lundi de novembre 2013, alors qu'il attend sa femme depuis des heures, une bouteille de whisky pas très loin, il rentre dans une rage folle lorsqu'elle refuse de lui répondre à propos d'un éventuel divorce. S'ensuit alors une scène d'hystérie incroyable. Il commence à frapper sa femme avec un bâton à vis en lui hurlant "je vais te tuer". Alors que son neveu de 23 ans et son fils de 13 s'interposent, il les repousse à coups de poing - "je vais tous vous tuer!"- et disparaît dans la cuisine. Quand il ressurgit, c'est armé d'un hachoir de boucher, avec lequel il menace de mort son neveu, qui prend la fuite. La femme et le fils, eux, se sont réfugiés dans une chambre à l'étage. La porte est close. L'accusé parvient à la transpercer avec son hachoir, mais pas encore à passer au travers. Avant de s'interrompre brusquement : on sonne à la porte, c'est la police, alertée au téléphone par les victimes.
Changement de plan. Il part ouvrir le gaz, dont
les émanations se propagent pendant une dizaine de minutes... et bat
son briquet. Le souffle de l'explosion est tel que le toit et les murs du pavillon
familial de Corbeil-Essonnes s'effondrent en partie. Quasi-miracle pour
les trois occupants : seulement des blessures légères, y compris chez cet
homme, qui vient pourtant d'allumer un briquet devant le tuyau de sa
gazinière.
Aujourd'hui âgé de 55 ans, il imaginait par ce geste être "déchiqueté en morceaux" et emporter avec lui femme et enfant, dans ce qu'il qualifie, avec déni ou impudence, de "suicide collectif". Il s'en tire avec des brûlures au visage et aux mains, une arrestation et ce procès de trois jours aux assises.
Ce conducteur de plateformes élévatrices à l'aéroport d'Orly, né à Hô-Chi-Minh-Ville (Viêt Nam), reconnaît les faits en garde à vue, avant de revenir partiellement sur ses déclarations au gré des interrogatoires. Sa femme, épousée en 1993 et aujourd'hui terrorisée par cet homme en proie à des problèmes d'alcool et violent, révèle aux enquêteurs avoir demandé le divorce la veille des faits.
"Je suis le chef de famille. Je décide qui doit mourir et qui doit rester vivant", lui aurait-il alors lancé, ajoutant qu'il allait les "tuer un par un". Elle raconte aussi avoir déjà divorcé de lui en 2003, à cause de violences conjugales et d'une agression sexuelle qu'il aurait commise sur sa sœur, mais l'avoir épousé à nouveau en 2010, notamment par crainte pour la sécurité de son fils lors d'éventuels droits de visite. Dernière précision: le jour des faits, elle avait effectivement rencontré un avocat, puis avait fait fabriquer une clé pour la porte de la chambre. Dans le doute.
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