Une erreur humaine n'est pas à l'origine de la collision de trains qui a fait 40 blessés près de Pau le 17 juillet. L'accident est dû à un signal passé au vert, ayant conduit un TER à se mettre en mouvement alors qu'il aurait dû rester à l'arrêt, a déclaré vendredi 25 juillet Alain Krakovitch, directeur général Sécurité de la SNCF.
"On sait maintenant que le TER (qui a percuté ensuite un TGV, ndlr) a démarré au feu vert et qu'il n'a pas franchi un feu rouge", a déclaré le responsable en résumant les premières conclusions d'une enquête interne établissant que ce signal était passé au vert en raison d'un "défaut d'isolement intervenu sur deux fils de la chaîne électrique commandant le signal".
Le signal était bien au vert quand le TER est reparti
Alain Krakovitch, directeur général Sécurité de la SNCF
Selon lui, le conducteur n'a donc pas franchi le signal au rouge avant de repartir à vitesse normale. "Le signal était bien au vert quand le TER est reparti", a-t-il précisé. Le signal est passé au vert alors que cela n'aurait pas dû être le cas. "Maintenant, il va falloir que l'on sache pourquoi on a eu ce défaut d'isolement. A ce stade, c'est encore trop tôt pour le dire", a ajouté M. Krakovitch.
L'incident électrique, très "exceptionnel", n'a pas non plus été entraîné par l'intervention d'un agent de maintenance, a-t-il indiqué.
Le circuit électrique en question se trouvait à l'intérieur d'une guérite dite de cantonnement, qui a pu être révisée jeudi lors d'une expertise menée en présence d'enquêteurs du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), d'experts judiciaires et de représentants de la SNCF.
Ce défaut d'isolement va entraîner dans l'immédiat la révision avant le 10 août de 3.000 guérites de cantonnement qui n'ont pas été vues depuis le début de l'année, puis de l'ensemble des installations de cantonnement en France, au nombre de 10.000.
Le train express régional (TER) est donc reparti à vitesse normale ce jeudi 17 juillet peu avant 17H30, et a rattrapé le TGV qui devait relier Tarbes à Paris, en le percutant à 18 km à l'ouest de Pau à hauteur de Denguin (Pyrénées-Atlantiques). La collision a fait 40 blessés, dont quatre graves. Treize personnes avaient été hospitalisées et une seule restait encore à l'hôpital vendredi.
Le rapport interne, en cours de finalisation, sera publié dans les jours qui viennent par la SNCF.
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