Circulation : les rues de Paris bientôt limitées à 30 km/h

La révolution verte voulue par la Mairie de Paris se poursuit. Avant la fin de l'année, quatorze arrondissements de la capitale devront appliquer la "zone 30". Selon les informations du Parisien, une délibération sera votée lors du prochain Conseil de Paris, les 25 et 26 septembre prochains.

L'objectif étant d'élargir la zone 30 à 85% de la capitale d'ici à 2020. Seuls les Champs-Élysées ou les grandes avenues comme le Boulevard des Maréchaux évitent la mesure et peuvent continuer de circuler à 50 km/h. "À coup de pistes cyclables dessinées au sol, de trottoirs élargis, de ralentisseurs ou encore de carrefours surélevés, la mairie de Paris entend 'apaiser' la circulation et permettre un meilleur partage de la rue entre piétons, cyclistes, autos et camions", explique Le Parisien. 

Une décision qui fait sourire les associations d'automobilistes. "30 km/h partout ? Encore faudrait-il pouvoir atteindre cette vitesse", s'amuse l'une d'entre-elles. En effet, selon les services de la ville, la vitesse moyenne de circulation à Paris se situe entre 15 et 16 km/h, bien en deçà de la zone 30 bientôt imposée par la ville. 

Réduire la pollution et améliorer la sécurité

Depuis son élection à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo a décidé de bannir peu à peu les voitures dans les rues de Paris, au profit des piétons et des pistes cyclables. Si l'élue souhaite réduire la pollution de la ville, elle affirme également que réduire la vitesse permet de réduire le nombre d'accidents mortels. 

En 2016, 40 personnes avaient trouvé la mort dans les rues de la capitale, contre 47 en 2015. Une baisse qui serait liée à la réduction de la vitesse, même si les associations de piétons dénoncent le manque de contrôle. "C'est très bien de réduire les vitesses de circulation dans les villes, mais faire respecter les limites de vitesse, c'est encore mieux" a déclaré au Parisien Jean-Paul Lechevalier, président de l'association Droit des piétons. En effet, la plupart des radars fixes sont installés sur le périphérique parisien et non dans les rues intra-muros.