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Un homme prie dans une mosquée (illustration)
Crédit : OLI SCARFF / AFP
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Après avoir été interdit de fréquenter tout lieu de culte à Cannes et Grasse, un jeune imam a contesté mercredi 2 décembre devant le tribunal administratif de Nice toute appartenance à une mouvance salafiste.
"On est en train de tuer sa vie et sa renommée", a plaidé Me Emmanuel Di Mauro, l'avocat de l'imam franco-algérien de 32 ans, Afif, qui estime que son avenir professionnel est brisé par l'arrêté préfectoral pris le 24 novembre dernier. "S'il est un danger pour la République, pourquoi pourrait-il aller prêcher à Antibes ? C'est malhonnête", a souligné l'avocat, notant que son client se retrouvait sans ressources. La note blanche du renseignement français n'apporte "aucune preuve que ce monsieur est salafiste"a-t-il estimé.
Le recteur de la Grande mosquée de Cannes, Mustapha Dali, s'est pour sa part félicité devant le tribunal d'avoir employé depuis un an cet homme, qui étudie pour l'obtention d'un doctorat et dont il connaît les professeurs. "On confond radicalité, avec rectitude et rigueur !", juge-t-il. "Il est le seul imam qui a accepté, alors que des invitations ont été faites à tous les imams des Alpes-Maritimes, de participer à un dialogue inter-religieux", plaide le recteur.
"Durant toute mon existence, je n'ai fait que combattre le wahhabisme et le salafisme. J'ai établi ce lieu de culte dans le cadre de la loi de 1905, avec des statuts qui spécifient que c'est un islam du juste milieu, un islam qui repose sur les quatre écoles religieuses sunnites", ajoute-t-il.
La préfecture évoque de son côté "des faits graves qui présentent un caractère de vraisemblance suffisante". L'homme, "connu pour son fondamentalisme religieux", pourrait conduire à "une déstabilisation au sein de la mosquée de Cannes de 450 fidèles", a avancé François-Xavier Lauch, sous-préfet des Alpes-Maritimes. Le comportement de l'imam aurait été remarqué à la mosquée de Puy-en-Velay, tandis qu'à Grasse il aurait appelé à "un boycott de l'école".
Il a aussi été vu en août à la mosquée de Cannes avec le prédicateur tunisien Béchir Ben Hassen considéré comme étant dans "la mouvance terroriste internationale", pointe le sous-préfet. La mosquée de Cannes avait été fréquentée en 2012 par plusieurs membres de la cellule terroriste dite de "Cannes-Torcy". Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré.
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