Les chiffres de la délinquance pour l'année 2013 publiés jeudi 23 janvier ont révélé un chiffre effrayant : en France, on dénombre pas moins de 1.000 cambriolages par jour. Devant cette menace, certains Français n'attendent pas que le gouvernement et les forces de l'ordre agissent. Ils ont créé un système de surveillance qui prend de l'ampleur : les "voisins vigilants".
Le dispositif existe depuis 2007, il connaît un succès fulgurant depuis deux ans. Ils sont de plus en plus nombreux à s'organiser en groupe de surveillance de leurs quartiers. En ligne directe avec leur gendarmerie ou leur police municipale, ces voisins qui ouvrent l’œil signalent tout fait inhabituel auquel ils pourraient assister, tout ce qui pourrait sortir de leur quotidien.
"Voisins vigilants" rencontre un certain succès dans les zones péri-urbaines ou à la campagne. Dans l'Oise par exemple, les vols et les cambriolages ont baissé de 20% en un an à Clermont. S'il est difficile d'établir un lien direct entre cette diminution et le dispositif, l'effet est indéniablement dissuasif.
On ne leur demande pas d'intervenir
Marc Boget, gendarme dans l'Oise
Mais il doit être strictement encadré, rappelle le colonel Marc Boget, patron des gendarmes de l'Oise. "J'explique à tous ces citoyens que ce ne sont pas des cowboys, ce ne sont pas des milices. On ne leur demande pas d'intervenir", insiste-t-il.
La popularité de ce phénomène incontrôlable inquiète Manuel Valls. Le ministre de l'intérieur a mis en garde contre toute dérive, toute tentation de l'autodéfense.
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