Le budget 2018 commence à se dessiner. Il y en a en tout cas certains qui ont une idée bien plus précise de ce budget depuis deux jours. Il s'agit des ministres qui ont reçu lundi dernier les fameuses lettres plafonds, ils connaissent désormais leur enveloppe et leurs effectifs pour 2018.
D'habitude, ces fameuses lettres plafonds sont envoyées début juillet dans les ministères, mais là, le Premier ministre et Bercy ont pris le temps de la réflexion. Il faut dire que l'exercice est particulièrement difficile : il faut à la fois réduire le déficit à 2,7% du produit intérieur brut, et donc faire des économies dans les dépenses publiques de 20 milliards d'euros, mais aussi baisser la pression fiscale de 11 milliards d'euros. Deux actions parallèles, que le gouvernement a choisi de mener en même temps.
On le voit aujourd'hui avec les mauvais chiffres annoncés du commerce extérieur : nous n'arrivons pas à exporter, nos entreprises ne sont pas assez compétitives. Diminuer la pression fiscale sur les entreprises a l'air nécessaire pour relancer la croissance. Alors pour la baisse des dépenses publiques de 20 milliards d'euros, les décisions sont compliquées. Il faut préserver les budgets de l'Armée, de l'Éducation nationale , de l'Enseignement supérieur, de l'Écologie et de la Justice. Tout ça aussi comme l'a annoncé le Premier ministre en finançant des actions prioritaires comme la revalorisation de la prime d'activité ou de l'allocation adulte handicapé.
Ce n'est pas évident de trouver des économies. Deux tiers de la dépense publique, ce sont les prestations sociales comme la retraite, l'allocation chômage, et le financement des logements sociaux. Édouard Philippe a précisé que le gouvernement allait revoir l'utilité de certaines politiques publiques comme celle du logement ou encore celle des emplois aidés : des actions dont les résultats sont jugés non satisfaisants. Il ira donc logiquement plus loin dans les décisions que le simple coup de rabot sur les APL, annoncé en juillet, ou encore le gel du point d'indice des fonctionnaires et le rétablissement de leur jour de carence.
Car, pour 2018, si le gouvernement veut vraiment créer un choc de confiance en réduisant la pression fiscale, un effet de souffle fiscal pour l'emploi et la croissance et respecter les critères de Maastricht sur le déficit, il va falloir trouver autre chose que la simple réduction du train de vie de l'État, il va falloir remettre en cause certaines missions publiques. À quoi le gouvernement Macron est-il prêt à renoncer ? Ce budget 2018 doit être officialisé en septembre prochain, en conseil des ministres.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte