Deux mois après le début de l'affaire Fillon et à l'approche de la présidentielle, le ministre de l'Intérieur est à son tour sur la sellette: Bruno Le Roux, qui a employé ses deux filles adolescentes comme collaboratrices parlementaires, doit s'expliquer mardi devant Bernard Cazeneuve.
Le face-à-face, annoncé par l'entourage du Premier ministre dès hier soir après les révélations de l'émission Quotidien sur TMC, est toujours prévu "dans la journée". Mais aucune précision n'a filtré sur le lieu et l'heure du rendez-vous, tandis que l'agenda de Bruno Le Roux semblait bousculé.
Bernard Cazeneuve et son ministre de l'Intérieur avaient prévu un déplacement commun à 10H30 à l'Ecole militaire à Paris, mais Bruno Le Roux ne s'y est finalement pas rendu.
Et ce dernier, qui participait à une audition au Sénat en première partie de matinée, s'est éclipsé à sa sortie sans répondre aux médias alors qu'une possible prise de parole avait initialement été évoquée.
"Je ne pense pas" qu'il puisse rester au gouvernement dans ce contexte, a confié à l'AFP une source gouvernementale.
Le ministre a annulé un déplacement dans le Val-d'Oise. Il devait se rendre dans la journée dans l'Essonne et en Seine-Saint-Denis, mais on ne savait si ces déplacements étaient maintenus.
Selon Quotidien, le locataire de la place Beauvau a employé ses filles, alors qu'elles étaient lycéennes puis étudiantes, en cumulant respectivement 14 et 10 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant total de quelque 55.000 euros. Elles n'avaient, lors des premiers contrats, que 15-16 ans.
Certains CDD ont pu avoir lieu en même temps que des stages en entreprise ou sur le temps universitaire, à l'été 2013 pour l'une des filles, 20 jours en mai 2015 pour l'autre, affirme l'émission de Yann Barthès.
Dans le reportage, le ministre reconnaît leur embauche ponctuelle alors qu'il était député de Seine-Saint-Denis: "Bien entendu, j'ai mes filles qui ont travaillé avec moi sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires". Il se défend toutefois d'un "amalgame" avec l'affaire Fillon, puisqu'il s'agit selon lui "d'un boulot d'été auprès d'un parlementaire".
Bruno Retailleau, coordinateur de la campagne du candidat de la droite, a semblé ne pas vouloir accabler Bruno Le Roux mardi, parlant d'une pratique "très répandue".
"Il sera peut-être amené à démissionner ou être démissionné", a avancé le vice-président du Front national Florian Philippot.
"Si les faits sont confirmés aujourd'hui, je ne doute pas que Bernard Cazeneuve" le "lui demande", a renchéri le député Christophe Castaner, ancien du PS et soutien d'Emmanuel Macron.
Quant au patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, il a estimé sur RTL que "rien ne permet de dire que c'est un emploi fictif". Et d'ajouter: "ne faisons pas démissionner les gens à partir d'un soupçon..."
Bruno Le Roux doit-il quitter le gouvernement ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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