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Ce que l'on sait de l'affaire des bébés congelés en Gironde

Dans l'affaire des cinq bébés congelés découverts en Gironde, la justice s'oriente vers un infanticide avec la mise en examen des parents.

La façade d'un tribunal de justice, photographiée le 28 mars 2014 (image d'illustration)
Crédit : AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Claire Gaveau & AFP
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Jeudi 19 mars, le premier corps d'un bébé était découvert dans un sac isotherme en Gironde. Cette découverte n'était que le commencement d'une macabre affaire où cinq corps de nouveaux-nés, dont quatre congelés, ont été retrouvés dans le village de Louchats. Une enquête a été ouverte.

Tués après leur naissance

Si les résultats des autopsies qui devaient être pratiquées ce samedi sur les quatre nourrissons découverts dans un congélateur ne sont pas encore connues, ces deux procédures judiciaires laissent entendre que les bébés ont été tués après leur naissance. Dans ce cas, l'auteur des faits encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Pour sa part, l'autopsie pratiquée sur le bébé découvert jeudi dans un sac isotherme, et qui serait né mardi soir selon les rares déclarations de la mère aux enquêteurs, a révélé de son côté que "le bébé de sexe masculin est né viable", avait indiqué le procureur adjoint. Des analyses sont attendues pour déterminer s'il a vécu après l'accouchement. Des expertises sont également attendues pour établir la filiation exacte des enfants, car le procureur a dit n'"écarter aucune donnée". 

Grossesses passées inaperçues ?

Le père, ouvrier agricole de 40 ans qui avait donné l'alerte jeudi matin après avoir découvert chez lui le corps d'un bébé dans un sac isotherme, avait au début de sa garde à vue fait part "de sa surprise" et avait "manifesté un certain abattement". Mais le prolongement de garde à vue de 24 heures vendredi matin ont permis aux enquêteurs de recueillir de nouveaux éléments qui ont conduit le juge d'instruction à le placer en examen pour non-dénonciation de crimes. Ainsi, il n'aurait pas ignoré la présence des cadavres dans le congélateur.

À Louchats, le drame a suscité une vive émotion parmi les 700 habitants. De nombreuses zones d'ombre subsistent dans cette affaire, notamment sur le fait de savoir comment la grossesse de la mère, âgée de 35 ans et employée chez un pépiniériste, décrite par beaucoup comme menue et "toute maigrichonne, à peine 50 kg", a pu passer inaperçue.

La piste de l'infanticide avancée

La justice s'oriente vers un infanticide dans cette affaire des bébés congelés. Le père de famille a été mis en examen samedi 21 mars pour non-dénonciation de crime alors qu'une information judiciaire a été ouverte pour meurtre contre la mère. Toujours hospitalisée en milieu psychiatrique, la mère de famille n'a pas pu être entendue par les enquêteurs d'où l'ouverture d'une information judiciaire, et non encore une mise en examen à ce stade de la procédure.
Par ailleurs, le mari a également été mis en examen du chef de "recel de cadavres de personnes victimes d'homicides ou de violences entraînant la mort sans intention de la donner". Il a été placé sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction.

La plus grave affaire d'infanticides depuis 2010

On se dirige ainsi vers la plus grave affaire d'infanticides en France depuis 2010, avec la découverte de huit bébés tués à Villers-au-Tertre par leur mère, Dominique Cottrez. Cette aide-soignante attend en liberté d'être rejugée, la Cour de cassation ayant annulé son renvoi devant une cour d'assises. Dominique Cottrez affirme avoir agi parce qu'elle était persuadée que ses enfants étaient nés d'un inceste dont elle avait été victime.

L'affaire de bébés congelés la plus médiatisée avait éclaté en 2006, quand Jean-Louis Courjault, ingénieur expatrié à Séoul, en Corée du Sud, avait découvert les corps de deux nouveau-nés dans son congélateur. Sa femme, Véronique, écrouée à Tours, avait alors avoué un autre infanticide, en 1999, en Charente-Maritime. Elle a été condamnée à huit ans d'emprisonnement en juin 2009 et libérée en mai 2010. L'affaire avait mis en lumière un phénomène jusqu'alors peu connu du grand public : le déni de grossesse.

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