Beauvais : les pompiers victimes de tirs de projectiles lors d'une intervention

Selon les autorités locales, les soldats du feu pourraient être tombés dans un guet-apens.

Un véhicule d'intervention de pompiers (illustration)

Crédit : AFP

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Les sapeurs-pompiers de Beauvais sont-ils tombés dans un guet-apens ? Le doute est permis après leur intervention dans un quartier pavillonnaire sensible de la ville où ils ont été accueillis par des projectiles, dans la nuit du mercredi 4 mai.

Après cette agression, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exprimé son "indignation" et a témoigné son "entier soutien" aux six sapeurs-pompiers agressés, ainsi qu'à leurs collègues du Sdis de l'Oise. Les pompiers "exposent tous les jours leur vie pour protéger celle des autres et méritent à cet égard notre respect et notre gratitude", a-t-il souligné dans un communiqué. Les six pompiers sont tombés dans l'embuscade peu avant 22 heures, mercredi, avant même d'entrer en action pour éteindre un feu de scooter. Arrivés dans une impasse, ils ont été agressés par une dizaine de personnes.

Deux agressions similaires par le passé

"En plus de nombreuses invectives, ils ont été la cible de projectiles. Un parpaing a même été lancé contre la calandre d'un fourgon (...), endommageant la carrosserie et la peinture", rapporte le Sdis local dans un communiqué. "Les combattants du feu n'ont pas eu d'autre choix que de se replier". Ils sont revenus quelques minutes plus tard, soutenus par la police nationale pour éteindre le feu en toute sécurité.

Durant l'intervention, les forces de l'ordre ont interpellé une personne soupçonnée d'avoir insulté les pompiers. Cet homme "devra répondre de ses actes devant la justice", a indiqué Bernard Cazeneuve. De son côté le Sdis a déposé plainte, d'autant que cet événement n'est pas inédit.

Le 15 juillet dernier, les soldats du feu ont déjà été agressé par un groupe de jeunes, lors d'une intervention au scénario similaire. Le 24 octobre, à Nogent-sur-Oise, dans le centre du département, un cocktail Molotov a été lancé sur leur véhicule. En pleine campagne pour la primaire de la droite et du centre, François Fillon a tenu à réagir à cette affaire via un communiqué : "Cette situation n'est malheureusement pas un cas isolé", explique-t-il, "Chaque semaine, des actes similaires sont commis dans des quartiers de notre pays et je sais à quel point leur répétition mine notre pacte social et nourrit la colère de millions de Français".

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