Une véritable opération commando contre les jihadistes a été lancée sur internet par le groupe de hackers Anonymous. La branche française a prévu, dans une action baptisée "#OpCharlieHebdo", de se ranger aux côtés de "la liberté d'expression et de la liberté de la presse", eux qui défendent traditionnellement les libertés individuelles en ligne.
Ils promettent d'attaquer virtuellement les sites faisant l'apologie du terrorisme, et appellent les partisans d'Anonymous à les signaler et ainsi les faire fermer ces sites. Le compte Twitter "OpCharlieHebdo" créé pour l’occasion est parvenu à rassembler plus de 50.000 followers en quelques jours, et affiche déjà fièrement quelques quelques "trophées".
Après les menaces écrites, les Anonymous ont publié une vidéo pour tenter propager la peur à travers les rangs des islamistes sur internet. "Nous vous traquons, nous vous trouverons et nous ne lâcherons rien". Visionnée près de 600.000 fois en trois jours en version française, et 800.000 fois en version anglaise, la vidéo rend également hommage aux victimes des attentats à Paris. "Charlie-Hebdo, une figure du journalisme satirique, a été pris pour cible par des lâches. Écœurés et choqués, nous ne pouvons nous laisser abattre. Il est de notre devoir de réagir."
"La liberté de la presse est un principe fondamental de toute démocratie, poursuit la voix robotique de la personne masqué. C’est notre responsabilité à tous de la défendre. Attaquer la liberté d’expression c’est attaquer Anonymous. Toutes entreprises et organisations en lien avec ces attaques terroristes doivent s’attendre à une réaction massive d’Anonymous." Le message est lancé... Si cette opération paraît bienveillante, le groupe de hackers doit toutefois faire attention à ne pas priver les services de renseignements d'informations qui pourraient servir à leurs enquêtes.
Néanmoins, les jihadistes sont également très offensifs sur internet et ont également lancé des attaques en ligne. Un groupe se réclamant de l'État Islamique a piraté lundi les compte Twitter et Youtube du Commandement militaire au Moyen-Orient (Centcom). Une intrusion embarrassante pour l'armée américaine qui a toutefois précisé qu'aucun document classifié n'a été diffusé.
En France, une centaine de sites de mairies, universités ou office de tourisme ont également été piratés depuis l'attentat contre Charlie Hebdo. Ces "cyber-jihadistes" utilisent la technique de "défacement" qui consiste à prendre le contrôle des sites pour y mettre un message différent qu'initialement souhaité, en l’occurrence des messages idéologiques. La même technique que celle utilisée par les Anonymous.
"On peut parler de "cyberjihad", et le "défacement" n'est que la partie émergée de l'iceberg et la moins dangereuse aussi, car elle n'a pas d'autres conséquences que l'affichage d'une idéologie", souligne à l'AFP Thierry Karsenti, directeur technique Europe de l'entreprise de sécurité informatique Checkpoint. Si les dangers sont moindres pour le moment, cette guerre en ligne ne fait que commencer.
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