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Attentats à Paris : "Il faut que les pouvoirs publics viennent vers nous", estime le père d'une victime

REPLAY / INVITÉ RTL - Georges Saline, président de l'association "13 Novembre : fraternité et vérité" et père de Lola, tuée au Bataclan, appelle François Hollande à rencontrer les victimes des attentats.

Le Bataclan, un mois après les attentats
Crédit : MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
Attentats à Paris : "Nous méritons que le Président prenne le temps de nous parler" estime le père d'une victime
00:10:15
Yves Calvi & Camille Kaelblen
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Le 13 novembre 2015, Georges Salines a perdu sa fille, Lola, tuée lors de l'attaque du Bataclan. Deux mois après, il est devenu le président de l’association "13 novembre Fraternité et Vérité". "Nous avons créé cette association pour les raisons qui se retrouvent dans son intitulé : la fraternité, car nous avons éprouvé le besoin de nous réunir pour comprendre ce qui nous est arrivé. Mais aussi pour nous soutenir les uns les autres, car nous avions une inégalité d’accès aux dispositifs et à l’information", explique-t-il. 
Parmi les inégalités soulevés par Georges Salines, les différences de compréhension et de familiarité avec les procédures ou le vocabulaire administratif, juridique ou médical. "Les nombreuses victimes des attaques du 13 novembre n’avaient pas les mêmes expériences pour arriver à se repérer dans les nombreux dispositifs. On est confrontés à un déluge de sigles et d’administrations différentes, donc il faut se retrouver là-dedans", explique-t-il. Selon Georges Salines, il existe également des inégalités sociales, culturelles et géographiques : "Selon qu’on est à Paris, en province ou à l’étranger, on n’a pas le même accès aux dispositifs".

Il faut que les pouvoirs publics aillent vers les victimes et pas le contraire.

Georges Salines, président de l'association "13 novembre fraternité et vérité"

Des divergences d’accès qui devraient pourtant être évitées par les pouvoirs publics, dont le rôle est aussi de rendre les victimes égales dans la souffrance. "Il faut que les pouvoirs publics aillent vers les victimes et pas le contraire", estime Georges Salines. "Il est attendu des victimes ou des associations d’être autonome, de faire les démarches. Or, d’un blessé au bord d’une route, on n’attend pas à ce qu’il se lève et qu’il cherche où est le bon hôpital", ajoute le président de l’association.

Un appel à François Hollande

Plusieurs personnes ont été présentes pour aider les victimes dans leurs démarches, selon Georges Salines, "mais pas au plus haut niveau de l’État où pour l’instant, c’est le silence, révèle-t-il. Parce qu’on avait demandé, on a croisé Marisol Touraine sur les questions de santé et on a brièvement vu Christiane Taubira, mais depuis son départ nous n’avons plus aucun contact avec le ministère de la Justice".
De la part du président de la République ou du premier ministre ? "Absolument rien, assure Georges Saline. Il y a eu des hommages, mais c’est resté très distant". Et de lancer un appel à François Hollande : "Aujourd’hui, le Président va prendre le temps d’aller sur les plateaux télé pour parler du remaniement : je pense que nous méritons aussi d’avoir un peu de son temps, qu’il prenne le temps de nous écouter et de nous parler les yeux dans les yeux".

Nous n’en savons pas plus que vous sur l’enquête

Georges Salines, président de l'association "13 novembre fraternité et vérité"

Autre préoccupation majeure pour le président de l’association : avoir accès à la vérité sur l’enquête autour des événements du 13 novembre. "Nous n’en savons pas plus que vous sur l’enquête, nous ne savons rien d’autre que ce que disent les médias". Selon le président de l’association, un certain nombre de victimes se sont d’ores et déjà constituées partie civile. "Certains d’entre nous ont déjà pris un avocat mais c’est une petite minorité : les victimes ont du mal à comprendre pourquoi ce sont elles qui doivent avancer les frais d’avocat alors que c’était la France qui était attaquée", explique-t-il.

À écouter aussi

Selon une disposition de la loi, l’association ne peut cependant pas se constituer partie civile car elle a moins de 5 ans d’existence. "Christiane Taubira s’était engagée à faire modifier cette disposition, j’espère maintenant que Jean-Jacques Urvoas la reprendra à son compte", ajoute Georges Salines.

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