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Attentats à Paris : des membres du GIGN dénoncent l'inaction de leur supérieur

Dans une lettre anonyme, des gendarmes du groupe d'intervention s'en prennent au Colonel Bonneau.

Des membres du GIGN en intervention (illustration)
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Michael Ducousso & AFP
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Le colonel Hubert Bonneau était-il l'homme de la situation pour gérer les attentats du 13 novembre ? C'est la question qui se pose après la lecture d'une lettre dans laquelle des gendarmes d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s'en prennent anonymement à leur chef, "peu courageux". Ils lui reprochent notamment de ne pas avoir engagé ses hommes au Bataclan lors des attaques terroristes.
 
La missive de trois pages adressée au patron de la gendarmerie nationale Denis Favier, révélée par Le Canard enchaîné, est seulement signée "l'esprit de l'inter" - les syndicats n'étant pas autorisés dans la gendarmerie - au nom de membres de la Force intervention, qui regroupe une centaine de militaires. Il est impossible de savoir combien d'entre eux adhèrent aux propos virulents de ce courrier, mais selon les différents gendarmes du GIGN interrogés sous couvert d'anonymat, elle émane d'une poignée de mécontents tandis que de nombreux membres de la force d'élite n'y ont pas été associés.

Un officier qui perdrait "ses moyens dans l'action"

"Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau", écrivent donc ces mécontents, exaspérés par "un mauvais chef", "qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention". L'officier n'est pas issu comme eux de "l'inter", ou "intervention", cœur de métier du GIGN, et pour les gendarmes anonymes, c'est un tort. Ils estiment qu'il "ne comprend rien aux missions d'intervention", "est peu courageux et perd ses moyens dans l'action". 

Ils pointent notamment du doigt, la soirée du 13 novembre. Au début des attentats, un groupe du GIGN s'est pré-positionné, à la demande des autorités, à la caserne des Célestins, dans le centre de Paris, pour intervenir en cas de nouvelles attaques. "Alors que nous étions 40 opérationnels (...) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie", le colonel Bonneau "attendait sagement d'être appelé" et "se cachait derrière une histoire de compétence territoriale", accusent-ils. Rétrospectivement, il se disent "scandalisés et traumatisés par cet événement". 

L'assaut au Bataclan contre les jihadistes a été mené par les unités d'élite de la police. La commission d'enquête parlementaire sur les attentats qui vient de rendre ses conclusions a conclu qu'il n'était "pas nécessaire" de solliciter le GIGN, estimant que la BRI et le Raid étaient mobilisés en nombre suffisant à la salle de spectacles. Interrogée par l'AFP, la direction générale de la gendarmerie nationale n'a pas donné suite dans l'immédiat.

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