La vérité sort de la bouche des enfants... Le petit frère de Sid Ahmed Ghlam, auteur du projet d'attentat avorté contre une église de Villejuif (Val-de-Marne) en avril, avait "signalé" son frère comme "se radicalisant", a révélé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ce mardi 19 mai.
"Le petit frère, âgé de 9 ans, a indiqué aux services que son frère se radicalisait", a déclaré le ministre à l'Assemblée nationale lors de son audition devant la commission d'enquête sur la surveillance des filières jihadistes. "Il a donc été procédé à l'audition" de Sid Ahmed Ghlam, mais celle-ci "n'a rien révélé", a poursuivi Bernard Cazeneuve.
"Malgré cela, les services, par delà l'entretien administratif" du suspect, "ont estimé qu'il était nécessaire de procéder à un suivi téléphonique de Sid Ahmed Ghlam", a précisé le ministre. Ce "suivi" n'a "rien révélé" non plus. Il "n'a pas été constaté qu'il était en relation avec des individus connus de nos services" et "susceptibles de contribuer à la commission d'un attentat".
Dans cette affaire "comme dans d'autres, les moyens technologiques utilisés (..) sont de plus en plus sophistiqués", s'est défendu Bernard Cazeneuve. Il a cité notamment ceux de "cryptologie" pour "échapper au contrôle des services". Et de rappeler que le projet de loi sur le renseignement adopté par les députés prévoit de lutter contre ces "technologies sophistiquées".
"Tous les jours les services de renseignement procèdent au démantèlement de filières de recrutement" et neutralisent des "terroristes préparant des actes d'attentats", pour "assurer la sécurité de nos ressortissants (...) sans bruit et avec efficacité", a assuré le ministre devant les députés de la commission.
Sid Ahmed Ghlam a été mis en examen le 24 avril et écroué pour un projet d'attentat au nom de l'islam contre au moins une église et pour l'assassinat d'une femme à Villejuif (Val-de-Marne).
Il avait exprimé sur Facebook son envie de partir en Syrie pour y mener le jihad, avait rapporté une source policière peu après la tentative d'attentat déjouée.
Il était connu des services de renseignement et faisait l'objet d'une "fiche S" de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce qui implique une surveillance discrète. Plusieurs membres de son entourage semblent aussi avoir basculé dans l'islam radical.
Mais les "vérifications sur l'environnement" de l'étudiant réalisées en 2014 et 2015 n'avaient pas révélé d'éléments justifiant une enquête judiciaire.
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