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Arrêtons de parler de "cerveau" des attentats

REPLAY - Soupçonné d'avoir organisé les attaques du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud été formellement identifié comme l'une des personnes tuées lors de l'assaut de Saint-Denis de mercredi.

Adeline François
Crédit : Romain Boé
Adeline François
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Le sourire narquois d'Abdelhamid Abaaoud s'affiche encore en une de tous les journaux. La différence entre hier et aujourd'hui c'est que ce matin, on est sûr qu'il est mort. "Hors d'état de nuire", titre La Dépêche du Midi. Un mot est accolé à son nom dans la presse française comme anglo-saxone : "cerveau", "mastermind" en anglais. "Le cerveau abattu", titre par exemple L'Est Républicain. Même Manuel Valls a salué hier la neutralisation "d'un des cerveaux" des attentats du 13 novembre.

Quand l'on transforme un méchant en "cerveau", nous nous offrons un mauvais confort

Slate.fr

Arrêtons de parler de "cerveau", clame le site Slate, c'est une erreur. D'abord parce que les deux dernières attaques qu'il est supposé avoir organisées, celle de Villejuif et du Thalys ont été un échec. "Deux opérations qui à l'époque ont demandé autant de compétences que la commande d'une pizza", écrit le site. Qualifier Abaaoud de cerveau, c'est le surestimer, le valoriser au sein de Daesh et de futures recrues. "Quand l'on transforme un méchant en "cerveau", nous nous offrons un mauvais confort, une façon de faire sens dans un monde qui n'est ni plein de génies diaboliques, ni réconfortant", conclut le journaliste.

Le dessin d'Alex dans le Courrier Picard montre un médecin légiste tenant un petit pois dans sa main et explique à François Hollande que "la taille du cerveau ne permet pas d'expliquer à elle seule son passage a travers les mailles du filet". 

De nombreuses questions après la mort d'Abdelhamid Abaaoud

La mort d'Abaaoud lors d'un assaut mené mercredi 18 novembre pose de nombreuses questions. "Comment s'est-il infiltré en Europe?", se demande Le Parisien. "Qui est derrière eux", interroge Sud Ouest. "Une rafale de question", ose pour le moins maladroitement La Charente Libre... "Les failles de l'espace Schengen et des dispositifs de renseignement européens" peut-on lire en une des Echos.  
 
Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Didier Rose s’intéresse non pas au cerveau mais au doigt. Celui d'Abaaoud retrouvé après l'assaut, et qui a permis son identification grâce à ses empreintes digitales. Ces empreintes disent aussi autre chose : la France a dû envoyer une requête spécifique à la Belgique  pour raccrocher ces empreintes, qui n'étaient dans aucun fichier français. Car l'Europe n'a toujours pas trouvé un moyen de coordonner ses fichiers de renseignement.

L'échec d'une cellule de déradicalisaiton

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Il y a un an une cellule de déradicalisaiton était lancée à grand coup de clairon médiatique. C'était un des volets du plan anti-Daesh pour désendoctriner les candidats au jihad en région parisienne. Le Figaro révèle ce matin que cette cellule vient de fermer. L'État n'a en fait jamais versé de quoi payer les salaires des quatre employés et les charges. On découvre dans cet article que la cellule était bien seule dans son combat. Certes elle a accompagné une trentaine de familles et empêché de nombreux départs en Syrie, mais elle a aussi recueilli de précieuses informations sur des jihadistes de retour en France, qui sont restées lettre morte auprès des autorité.

La directrice de la cellule raconte ainsi comment un jihadiste considéré comme très dangereux a pu rentrer en France sans être interpellé alors que la cellule avait prévenu la police. Il a ensuite donné rendez-vous à la directrice dans un bar à Paris. Elle s'était fait raccrocher au nez quand elle avait tenté de prévenir le ministère de l'Intérieur. La directrice est allée au rendez-vous la peur au ventre et elle a parlé longuement avec le jihadiste, qui a fini par se rendre.

Un cœur fait la une du magazine Elle consacré aux attentats. Comme pour le numéro après les attentats de Charlie, c'est la dessinatrice Soledad qui a tracé un énorme cœur rouge sur fond bleu clair. Le magazine M du Monde a une couverture en trois volets, un bleu, un blanc, un rouge et en trois titres : vivre avec, vivre ensemble et vivre en France.

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