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Alimentation : pourquoi un accord avec les agriculteurs fait bondir Leclerc

Pour aider la filière agricole, des prix minimum de vente pourraient voir le jour. Leclerc s'inquiète d'une forte hausse des prix, de 5 à 15%, à la charge des consommateurs. System U et la FNSEA évoquent simplement quelques centimes.

Une enseigne d'un hypermarché E.Leclerc, en 2013
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Julien Absalon
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Bisbilles chez les grands distributeurs. Les États Généraux de l'Alimentation réunissent tous les acteurs du secteur et le gouvernement depuis le 20 juillet, jusqu'à fin novembre. Ils visent à "relancer la création de valeur et en assurer l'équitable répartition". Pour Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture, ce forum doit ainsi permettre aux agriculteurs "de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes et d'assurer la pleine prise en compte par l'agriculture des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux".

Mais chez Leclerc, les États généraux ne sont visiblement pas vus d'un très bon œil. Le patron des supermarchés s'emporte contre l'une des pistes qui semble faire consensus : un prix minimum de vente des produits pour permettre aux agriculteurs de survivre et de rentrer dans leurs frais. Sur son blog, il met alors en garde contre "une hausse de 5% à 15%" des prix pour les consommateurs.

"C'est le deal complètement irresponsable qu'en marge des États Généraux, certains industriels et même, des distributeurs, voudraient faire passer dans le train de mesures pour l'Agriculture. D'un excès de libéralisme à l'obligation d'augmenter les marges, on marche sur la tête", s'insurge Michel-Edouard Leclerc, préparant une "communication presse pour faire sortir les loups du bois".

Seulement "quelques centimes" en plus ?

Le concurrent, le groupe Sytème U, n'est pas du tout sur la même longueur d'ondes. "C'est de la provocation. C'est de la com'", dénonce le PDG Serge Papin au micro de RTL. Il considère que Michel-Edouard Leclerc fait preuve d'hypocrisie lorsqu'il "veut se parer des plumes de la vertu de celui qui défendrait le pouvoir d'achat". Selon lui, le "compromis" imaginé avec les agriculteurs peut permettre de faire en sorte que "le monde agricole ne soit pas la variable d'ajustement de la guerre des prix".

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Chez Système U, on l'assure donc : il n'y aura pas de forte inflation des prix sur le produit final destiné aux consommateurs. "Ce serait la révolution dans le pays. Pourquoi pas 20 ou 30% ? C'est n'importe quoi", réfute en bloc Serge Papin.

La FNSEA, syndicat professionnel majoritaire de la profession agricole, s'en prend également au président des centres Leclerc. "Il dit faux, une fois de plus. Ce n'est pas normal qu'il essaye de brandir le chiffon rouge de cette façon-là. (...) Si Michel-Edouard Leclerc était le défenseur des agriculteurs, ça se saurait. Il a plutôt contribué à beaucoup nous enterrer depuis longtemps", s'agace Christiane Lambert. Selon elle, la hausse des prix sera plutôt de l'ordre de "quelques centimes" sur un litre de lait, soit "1 à 1,5%" de hausse concrète.

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