En cinquante ans, la consommation alimentaire des Français a subi de nombreux bouleversements. C'est ce qui ressort d'une étude établie par l'Insee, dont les résultats ont été publiés vendredi 9 octobre. L'institut statistique constate que la consommation a régulièrement augmenté en volume mais que sa part dans le budget a diminué. Elle observe également le changement de certaines pratiques et de la composition du panier alimentaire.
Depuis 1960, les Français consomment plus mais cela ne les impacte plus autant dans leur pouvoir d'achat. En effet, l'ensemble des ménages a consommé pour 232 milliards d'euros de produits d'alimentation en 2014. Cela représente une moyenne de 3.600 euros par habitant ainsi que 20% de leur budget alloué à la consommation. À l'époque, cette part s'élevait à 35% du budget. Pourtant, la consommation alimentaire en volume n'est pas en baisse. Elle augmente même de 1,1% par an en moyenne, ce qui est toutefois deux fois moins rapide que l'ensemble des dépenses de consommation. Un paradoxe qui s'explique par le meilleur niveau de vie des Français.
Les Français prennent de moins en moins le temps de manger, ou même de se faire à manger. En 1960, l'alimentation à domicile représentait 86% du budget alloué. Cinquante ans plus tard, ce ne sont désormais plus que les trois quarts des dépenses qui sont consacrées au chez-soi. Cela indique que les ménages mangent de plus dans des restaurants, des cantines ou utilisent de plus en plus des distributeurs de boissons. D'ailleurs, une autre statistique va dans le même sens : le temps de préparation des repas à domicile a chuté de 25% entre 1986 et 2010.
Comme les consommateurs français prennent moins le temps pour se sustenter, cela se ressent dans le choix de leurs repas. Entre 1960 et 2014, le taux de plats préparés dans le panier de courses est ainsi passé de 0,9% à 3,9%. Par an et par volume, l'augmentation s'accroît de 4,4%. L'Insee remarque d'ailleurs une incidence sur la consommation de certains aliments. Les pommes de terre brutes sont moins en vogue (-0,8% par an en volume et par habitant) alors que les produits dérivés du féculent ne cessent de grimper (+3%). À noter par ailleurs que la viande est légèrement en baisse (20% en 2014 contre 24% en 1960), idem pour les fruits et légumes (15% contre 18%). En revanche, le poisson (5% contre 3%) ainsi que les œufs et laitages (12% contre 8%) progressent.
La répartition de la consommation de boissons alcoolisées n'est pas en reste de ces évolutions. C'est même le type de produit qui a subi le plus de bouleversements. En 1960, les Français achetaient surtout des vins dits courants (47%) en opposition aux vins de qualité supérieure (8%). À côté, les alcools forts (16%), le champagne (15%) et la bière (14%) étaient relégués au second plan. En 2014, le classement a été totalement bouleversé. Autrefois incontestable, le vin courant est désormais la boisson alcoolisée la moins prisée (9%). Les ménages privilégient désormais la qualité des vins supérieurs (23%). Surtout, c'est le bond spectaculaire des alcools forts qui est à noter, désormais en tête de ce classement avec presque 35%.
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