En place depuis septembre dernier, Emmanuel Marill passe à l'offensive. Le nouveau directeur général en France d'Airbnb a décidé de mettre en place un nouvel outil afin de lutter au maximum contre la fraude. Il faut dire que la plate-forme de location de logement entre particuliers attisent les critiques des professionnels de l'hôtellerie, des syndics de copropriété ou encore du Fisc. Depuis l'émergence de la plate-forme américaine, la concurrence a pris une toute nouvelle forme et l'attractivité encourageait certaines personnes à la fraude.
Paris est une nouvelle fois au cœur des réflexions alors que 50.000 hôtes sont inscrits sur le site internet afin de céder sur certaines périodes leur appartement contre rémunération. La capitale a en effet alerté fin janvier le gouvernement sur "l'urgence" à publier le décret d'application de la loi lui permettant de faire respecter la réglementation sur les locations meublées touristiques, qui permet aux communes d'obliger un propriétaire loueur à se déclarer en mairie.
Pour apaiser les tensions, et ainsi éviter de mettre en place la procédure voulue par la mairie de Paris, Airbnb a proposé de limiter "automatiquement" la location d'une résidence principale à 120 nuits par an dans la capitale. Une proposition, effectuée en décembre par la société américaine, afin de s'assurer du respect de la loi. "Nous voulons installer sur notre plate-forme une limite automatique à 120 nuitées (le maximum légal) pour les 50.000 hôtes parisiens. S'ils ont des autorisations pour louer davantage - parce que ce sont des professionnels, qu'ils sont mutés pendant six mois, qu'ils ont un bail touristique... -, ils pourront décocher sur l'honneur cette limite automatique", a précisé le directeur général en France, interrogé par Le Parisien.
Une mesure qui doit cependant encore être mise en place alors que la capitale fait toujours grise mine face à cette proposition. "La balle est dans le camp de la Ville de Paris. Nous discutons depuis des semaines", déplore-t-il. Ian Brossat, adjoint au Logement à la marie assure à l'AFP qu'il n'est "pas question d'abandonner la mise en place du numéro d'enregistrement". Avant d'ajouter : "Le décret doit être publié d'ici fin avril et nous avons l'intention de mettre en place cette mesure qui nous permettra de sortir de l'opacité dans laquelle nous sommes aujourd'hui".
Depuis de nombreux mois, la Ville de Paris multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe dans la capitale au détriment du secteur hôtelier et contribue à une pénurie de logements pour la location non-touristique. Une fois l'accord signé, il faudra encore attendre trois mois avant la mise en application.
Autre avancée notable, qui concerne cette fois toute la France, la collecte de la taxe de séjour. "Nous avons un rôle à jouer pour améliorer la législation. Nous l'avons fait en 2015, lorsqu'on s'est mis à collecter la taxe de séjour pour la mairie de Paris. D'ici la fin de l'année, nous le ferons pour toutes les villes", a également annoncé Emmanuel Marill au Parisien.
Un geste fort pour l'ensemble des communes. D'ici le printemps, les 18.000 villes vont donc percevoir cette taxe, collectée par Airbnb sur chaque réservation. Une décision largement saluée par les communes même si les sommes ne sont pas "colossales".
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