Quelque 1.400 tracteurs répartis en six convois ont commencé à entrer dans Paris jeudi matin pour exprimer la détresse du monde paysan et réclamer des aides face à la chute constante de leurs revenus. Pour l'un d'entre eux, c'est un cri de détresse mais surtout "un baroud d'honneur" pour l'agriculture de sa région, le Finistère, "en berne depuis quelques temps."
"On ne pourra pas continuer comme ça pendant des mois" prévient Ludovic Bernard, déclarant que "sur chaque bête vendue, il perd entre 15 et 20 euros". L'éleveur de porcs de 24 ans explique que son métier est "une vraie passion". "Il n'y a que par passion qu'on peut faire ce métier" et surement pas pour gagner de l'argent. Selon lui, 70 heures de travail dans une exploitation font gagner entre 500 et 1000€ aux agriculteurs qui ne peuvent plus faire face aux dépenses et aux réglementations.
Sur le plan national, il rappelle que "les normes franco-françaises" tuent les exploitations, ainsi que les charges de travail, qui constituent l'urgence. Concernant les normes, "il faudrait pas qu'il nous en remette une couche" prévient l'éleveur qui veut croire à l'avenir du secteur : la filière représente en effet des milliers d'emploi en Bretagne. "Si on perd l'élevage dans notre région, c'est comme dans le Nord-Pas-de-Calais quand ils ont perdu le charbon", s'alarme t-il. Quant à l'arrivée des tracteurs à Paris, l'éleveur salue le bon accueil général : "On a de très bons rapports avec la population" se félicite t-il.
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