Accident de randonnée en Corse : la recherche de disparus reprend
Un violent orage mercredi avait provoqué coulée de boue et éboulements dans le cirque I Cascittoni tuant trois randonneurs et en blessant plusieurs autres.
Au lendemain d'un accident de randonnée mortel sur le GR 20, provoqué par le mauvais temps, les recherches ont repris ce jeudi matin 11 juin à l'aube en Haute-Corse pour tenter de retrouver plusieurs randonneurs disparus. Une opération facilitée par un temps clément, malgré la présence de nuages au dessus du massif Cinto où s'est déroulé l'accident.
Trois personnes sont mortes et au moins deux ont été sévèrement blessées dans ce qui s'avère être le plus grave accident enregistré dans la montagne corse depuis une trentaine d'années. Un homme et une femme décédés étaient Français, ainsi qu'un blessé grave, un homme âgé de 30 ans, victime d'un traumatisme crânien et qui a été hospitalisé à Bastia dans le coma, de même que l'autre blessé.
Un bilan précédent avait fait état de sept blessés, mais deux seulement ont du être hospitalisés selon un communiqué du ministre l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Un bilan précis est difficile à établir en raison de témoignages divergents des survivants.
Les randonneurs étaient prévenus
Une douzaine au total de randonneurs belges et français ont été surpris mercredi après-midi par l'orage dans le cirque de I Cascittoni (les grosses caisses), appelé aussi en français "cirque de la solitude", le passage le plus difficile de chemin de grande randonnée 20 (GR20) à 2000 mètres d'altitude au Nord de l'île. Ils ont été emportés par un glissement de terrain et des éboulements, conséquences de violents orages qui se sont abattus sur le massif du monte Cinto, point culminant de la Corse (2.706 mètres), au-dessus de la station de ski d'Asco.
"Nous les avons croisés une demi-heure plus tôt. Il faisait encore beau mais le brouillard s'installait au-dessus du cirque et on les a prévenus du risque. Ils nous ont dit 'on verra bien'. L'orage a ensuite subitement éclaté et a duré deux heures", a déclaré une randonneuse, Annick Esquinasse, à France3 Corse.
Cinq hélicoptères, cinquante secouristes
De très importants moyens, coordonnés sur place par le sous-préfet de Corte, Dominique Schuffenecker, avaient rapidement été déployés avec un poste de commandement à Asco. Une cinquantaine de secouristes dont des gendarmes du peloton de haute-montagne (PGHM) et des pompiers, notamment des spécialistes en escalade et haute-montagne (GRIMP), avaient été dépêchés sur place, sans oublier les cinq hélicoptères et la vingtaine de véhicules terrestres. Les recherches s'étaient poursuivies jusqu'à la tombée de la nuit.
Un bilan précis de ce plus grave accident enregistré dans la montagne corse depuis une trentaine d'années est difficile à établir en raison de témoignages divergents des survivants.
