Une femme pilote de chasse : "On est assez loin de 'Top Gun'"

En ce jour de Fête nationale, rencontre avec une femme d'exception qui explique son choix d'entrer dans l'Armée.

Un casque de pilote de chasse (illustration)

Crédit : SIPA

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Comme deux militaires sur dix, c'est une militaire. Mais dans son secteur, la proportion de femmes est encore plus infime. Sa profession : pilote de chasse. Sur les 450 de l'armée française, elles sont seulement onze à prendre les commandes des opérations. Avant de piloter son Mirage 2000-D, le parcours a été exigeant. Peut-être même plus que pour ses collègues masculins. Nous l'appellerons "capitaine", pour protéger son identité.

"La protection de l'anonymat est très importante dans la mesure où nous sommes amenés à partir en opérations extérieures. Si j'ai fait ce choix de mettre ma vie au service de la France, je ne peux pas l'imposer à ma famille. C'est aussi mon devoir de la protéger", confie-t-elle. Sa vocation lui est venue tardivement alors qu'elle était en classe préparatoire après un forum avec des intervenants de l'Armée de l'air.

"Mes parents sont un peu tombés de leur chaise quand je leur ai annoncé ce choix", confie la capitaine. "Mais j'ai la chance d'avoir un entourage formidable qui m'a soutenue et qui m'a portée", poursuit-elle. Dans l'imaginaire collectif, pilote de chasse rappelle immanquablement le film Top Gun. "On ne va pas tous les matins en moto sans casque sur la base aérienne. Top Gun c'est le mythe, mais ça ne me fait pas rêver et c'est assez loin de la réalité de notre métier", confie-t-elle.