Les Français lui ont vite trouvé un surnom bien gaulois : Astérix. Il y a 50 ans, le premier satellite français, au nom officiel A1, était envoyé dans l'espace. Le 26 novembre 1965, une fusée Diamant plaçait en orbite ce petit satellite, permettant à la France du général de Gaulle de devenir la troisième puissance spatiale au monde et à l'Europe de rentrer par la suite dans le jeu.
Depuis, la fusée européenne Ariane, soutenue avec vigueur par la France, a pris la suite. Elle a lancé plusieurs centaines de satellites depuis 1979 et peut se targuer d'une part de marché d'environ 50% pour les vols commerciaux.
Son "ancêtre", la fusée Diamant avec ses trois étages, est une héroïne des années 60. C'est elle qui a permis à la France de devenir la troisième puissance spatiale derrière l'URSS et les Etats-Unis en lançant Astérix depuis la base de Hammaguir au Sahara. Ce satellite de 42 kilos avait la forme d'un petit tonnelet blanc rayé de bandes noires.
Huit ans plus tôt, en 1957 et en pleine guerre froide, l'URSS avait lancé le premier satellite artificiel, Spoutnik 1, marquant le début de la conquête spatiale. Quelques mois plus tard, les Etats-Unis parvenaient à mettre sur orbite leur premier satellite. Pour de Gaulle, la force de frappe est une priorité. Financée par le ministère de la Défense, la Société pour l'étude et la réalisation d'engins balistiques (Sereb) est créée en 1959. Sa tâche est de concevoir une fusée pour lancer des missiles.
Les dirigeants de la Sereb ont aussi l'idée de fabriquer un lanceur apte à mettre en orbite des satellites. Le programme Diamant est lancé en 1961. Quatre ans plus tard, le 26 novembre 1965, la fusée Diamant A, haute de près de 19 mètres et pesant 19 tonnes, est sur la rampe de lancement de Hammaguir au Sahara. La fusée met Astérix en orbite.
"C'est une importante réussite dont notre pays tout entier ressent la joie et la fierté", déclare le général de Gaulle. Toutefois Astérix reste muet et n'émet pas le "bip bip" caractéristique : en s'éjectant, la coiffe de la fusée a arraché les antennes du satellite. Ce sont des radars et des calculs qui permettent d'établir qu'Astérix est bien en orbite. Le CNES, devenu le pilote de la politique spatiale française, poursuivra le programme jusqu'en 1975. Au total, douze fusées Diamant ont été lancées (trois échecs) d'abord depuis le Sahara puis à partir de la base de Kourou en Guyane française.
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