Pr Francis Berenbaum : "Le mal de dos n'est pas une maladie, mais un symptôme"

Comment identifier la cause de son mal de dos ? C'est l'objectif d'une campagne européenne, à l'initiative d'associations de patients (comme l'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale), de rhumatologues et de l'ordre des kinésithérapeutes. Intitulée "Ne lui tournez pas le dos", elle est lancée ce mardi 29 avril.

On ne bouge pas suffisamment

Selon l'OMS, le mal de dos est le plus fréquent des problèmes de santé dans le monde. Aujourd'hui, une personne sur cinq en souffre depuis au moins trois mois. 

Il existe deux types de douleurs. D'abord, le mal de dos mécanique (le plus fréquent, causé par le port de charges lourdes, des traumatismes sportifs ou des accidents). Ensuite, le mal de dos inflammatoire, qui ne concerne que 5% des cas.

Pourquoi souffrons-nous autant - si ce n'est plus - du mal de dos que nos aînés ? Le Pr Francis Berenbaum, chef du service de Rhumatologie à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, l'explique sur RTL par le fait que nous sommes aujourd'hui dans des situations trop confortables. "On ne bouge pas suffisamment (...) Après un mal de dos, il faut vite reprendre une activité physique, sportive ou autre", déclare-t-il. Outre un effort, le stress peut aussi être déclencheur d'un mal de dos.

Derrière le mal de dos, des handicaps majeurs

"Le mal de dos, c'est pas une maladie, c'est un symptôme", prévient le Pr Francis Berenbaum. Pour lui, derrière le terme "mal de dos" cache toute une série de maladies possibles. C'est le cas de la lombalgie commune, que le médecin déconseille fortement de prendre à la légère.

S'il juge que la consultation d'un médecin pour une simple gêne n'est pas nécessaire, il invite en revanche à le faire si le mal persiste. Il met notamment en garde contre la lombalgie chronique, mais la spondylarthrite (une maladie rare qui nécessite sept ans de traitement). Il est donc important de bien connaître les signes avant-coureurs.