Ces éoliennes en mer (il y en aura au moins 1.000, réparties sur six parcs) représentent un énorme enjeu. On va produire l'équivalent de quatre réacteurs nucléaires au large de la Bretagne et de la Normandie. Les gros travaux commenceront vraiment dans deux ans, pour un début de production en 2020. Pour l'instant, on teste des technologies pour aller construire les éoliennes, car ce n'est pas simple.
Cela va se passer à 15 kilomètres des côtes. À cette distance, la profondeur est de 40 mètres. Cette semaine, au large de Fécamp va être immergé un premier mat, avec une technique inédite. La fondation, en béton et en acier, fait quand même 1.800 tonnes. C'est un monstre de plus de 20 mètres de diamètre. Pour la transporter, on va la faire flotter.
Une fois sur place, cette fondation sera ancrée au fond de la mer. Dessus, on mettra des éoliennes. Sur celle qui va être installée cette semaine, il va y avoir surtout des appareils de mesures : une trentaine de capteurs qui vont calculer le vent et sa régularité. Une éolienne en mer produit 60% d'énergie en plus qu'une terrestre. On va mesurer aussi la biodiversité : quels oiseaux et quels poissons passent sur le site.
On connait déjà l'emplacement des éoliennes de Fécamp. Il a fallu les aligner pour que, depuis les falaises d'Étretat, on les voit le moins possibles. Elle seront 83. Mais depuis le site touristique, on ne verra que dix traits au loin. Dix éoliennes qui cacheront toutes les autres.
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