L'Union européenne a autorisé vendredi l'importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d'interdire leur utilisation sur leur territoire. Onze produits de la multinationale américaine Monsanto figurent au nombre des OGM autorisés.
Cette annonce confirme la volonté de la Commission européenne d'assouplir les règles d'importations pour faciliter leur entrée dans l'UE, en échange de la possibilité pour chacun des Etats membres de bannir l'utilisation des OGM.
La réforme de la commission européenne prévoit de maintenir le système actuel qui contraint à ouvrir le territoire européen aux importations d'OGM en l'absence de majorité de blocage des Etats, si l'Agence de sécurité alimentaire conclut qu'ils sont sans risque. Mais Bruxelles veut permettre aux Etats de refuser l'utilisation d'OGM sur leur territoire, s'ils invoquent "des motifs légitimes".
En vertu des règles actuelles, 58 OGM ont reçu l'autorisation d'importation dans l'UE, essentiellement pour l'alimentation animale. A chaque fois, l'exécutif européen a dû trancher, faute de consensus au sein des Etats (environ 40% pour, 35% contre et 25% abstentionnistes).
Plusieurs ONG, dont Greenpeace et les Amis de la Terre ont accusé le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker de céder aux sirènes des lobbys. Greenpeace a pointé le risque "de sacrifier les intérêts des Européens sur l'autel de l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis". "Jean-Claude Juncker fait n’importe quoi !" a accusé sur son blog l'eurodéputé Vert français, José Bové. "A-t- il oublié qu’il n’existe plus de contrôle aux frontières ?"
Au sein même de la Commission, la question divise. Même si Juncker "a choisi de passer en force pour se débarrasser de la patate chaude", selon une source proche du dossier, les commissaires socialistes français, Pierre Moscovici, et maltais, Karmenu Vella, jugent que le projet ne donne pas assez de garanties juridiques aux Etats choisissant de bannir l'utilisation des OGM. En face, la libérale suédoise Cécilia Malmström, chargée du Commerce, et le conservateur allemand Günther Oettinger, sont contre toute possibilité d'exemption pour les États.
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