Ce tissu contient de microscopique particules d'oxyde de titane. C'est une matière qui, quand on la met à la lumière, capte la pollution et la détruit. Elle retient tout ce qui est organique dans l'air (les bactéries, les champignons, les acariens, mais aussi les pesticides ou la fumée de tabac) et le dégrade.
Dans la première version de ce tissu, il fallait l'exposer à une forte lumière avec des projecteurs pour que ça marche. Dans une nouvelle version, la lumière est intégrée au textile. Ce sont des fibres optiques très fines, lumineuses, qui sont tissées avec du fil. Ce textile peut éclairer - c'est joli pour la déco -, mais surtout il purifie l'air.
Les chercheurs du CNRS travaillent avec un fabricant lyonnais de tissus pour mettre au point soit des rideaux ou des tapisseries dé-polluantes, soit des tissus qui seraient utilisés dans les voitures pour faire les sièges et qui permettraient d'atténuer un peu la pollution. Il n'y a rien de plus pollué que l'air intérieur d'une voiture.
Ce travail en est encore au stade des test, mais les chercheurs espèrent arriver rapidement à des applications concrètes. Ces tissus pourraient aussi servir à dépolluer l'eau, car ça marche aussi dans l'eau, toujours sous l'effet de la lumière pour se débarrasser de certains polluants. Par exemple, ils pourraient être utilisés dans les stations d'eau potables pour éliminer les perturbateurs endocriniens, qui proviennent des médicaments ou des pesticides.
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