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Universités : Thierry Mandon veut "donner un cadre légal" à la sélection en master 1
REPLAY - INVITÉ RTL - Après avoir rendu sélectif certains masters 2, le secrétaire d'État veut faire de même avec les masters 1.
Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État, s'exprime à l'Assemblée nationale le 29 octobre 2014 (archives)
Crédit : AFP / LIONEL BONAVENTURE
À l'occasion de la rentrée universitaire, les acteurs de l'Éducation nationale s'affairent à trouver un terrain d'entente pour réformer le master. L'une des pistes étudiées par le gouvernement pourrait bien aboutir à la mise en place d'une sélection à l'entrée de certains masters de première année (M1). L'idée d'effectuer un tri, qui existe déjà entre le M1 et le M2 dans 40% des cas, semblait pourtant tabou pour le reste du cursus universitaire.
Thierry Mandon, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, explique mardi 20 septembre au micro de RTL pourquoi une telle réforme est envisagée : "Quand, avec Najat Vallaud-Belkacem au mois de mai dernier, nous avons cosigné un décret rendant plus de 1.300 M2 sélectifs, nous avons dit que cette sélection nous semblait nécessaire pour des raisons juridiques mais en même temps insatisfaisante. Il faut organiser des procédures dès le M1. Il n'y a pas de drame. Il ne faut pas utiliser ce mot comme une provocation, ni faire de contorsions inutiles".
Parmi tous les masters, "certains vont devenir sélectifs" tandis que d'autres vont seront toujours "non sélectifs", précise ainsi Thierry Mandon qui souhaite rassurer les élèves. "Les étudiants qui ont la licence et qui souhaitent continuer en master doivent avoir le droit de le faire", affirme-t-il.
Pas de sélection à l'entrée de l'université
Réfutant l'idée de créer des masters à deux vitesses, Thierry Mandon considère que cette réforme permettrait de "donner un cadre légal et organisé à des choses qui se font de manière sauvage". "Vous avez déjà des M1 qui sélectionnent alors que ce n'est pas normal et qu'on a pas le droit. (...) Ce n'est pas satisfaisant. Donc on met de l'intelligence collective pour trouver un système qui permette à 75% des licenciés de poursuivre en master, et à un certain nombre de masters d'être plus sélectifs", ajoute-t-il.
En revanche, il n'est "en aucun cas" envisagé de mettre en place une sélection à l'entrée de l'université, soit juste après le bac : "Tous les pays développés et en développement font le pari d'augmenter leur nombre d'étudiants diplômés". Mais face à la surpopulation de certaines filières, Staps notamment où des tirages au sort ont parfois lieu, Thierry Mandon reconnaît la nécessité de trouver une solution. "Ce qu'il faut faire, c'est mieux orienter les élèves. Dès la première ou la terminale, on doit préparer l'entrée à l'université. Il faut coacher les jeunes pour que leur accès à l'enseignement supérieur soit synonyme de réussite et non pas d'échec, y compris d'échec programmé".
