Travail le dimanche : "une escroquerie" pour Marine Le Pen

La présidente du Front nationale Marine Le Pen a jugé mercredi 10 décembre que l'extension du travail le dimanche, prévue dans le projet de loi Macron, constituait "une escroquerie" car "cela ne créera pas d'emplois".

"Je suis opposé à cette loi. Tout ça, ce sont de vieilles réclamations de la Commission européenne qui sont régulièrement mises sur la table", a-t-elle déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP.

De vieilles réclamations de l'UE

Comme on lui faisait remarquer que nombre de propositions contenues dans le texte présenté mercredi en Conseil des ministres par le ministre de l'Economie étaient issues du rapport Attali, Le Pen a lâché: "Attali, moi je l'appelle Attila, parce que là où il passe, rien ne repousse. Attali, c'est l'ultralibéral par excellence, donc qu'il porte les propositions de la Commission européenne n'a rien d'étonnant".

"Le travail du dimanche est une véritable escroquerie car on sait pertinemment" que ça "ne créera pas d'emplois", a-t-elle dit en citant notamment "le patron de Super U". "Cela fait de nous en revanche tous les jours de la vie soit des consommateurs, soit des producteurs. Moi ce que je crois, c'est qu'il faut donner un avantage au petit commerce et notamment au petit commerce de proximité et pour cela, il faut que les grandes surfaces ne soient pas autorisées à ouvrir le dimanche pour que les petits commerçants qui le veulent puissent offrir ce service aux Français".

"Le bonheur des Français, c'est pas uniquement leur niveau de consommation"

Selon elle, "les zones touristiques" qui peuvent déroger à la fermeture dominicale, "il ne faut pas les étendre, il ne faut pas revenir dessus". "Est-ce que la France de demain, c'est ça ? Est-ce que c'est l'ultralibéralisme à tout crin, pousser à la consommation comme l'alpha et l'oméga de tout bonheur. Le bonheur des Français, c'est pas uniquement leur niveau de consommation, c'est aussi la qualité de leur école, c'est aussi la sécurité dans les rues quand ils sortent, c'est la capacité à se loger correctement", a-t-elle fait valoir.

Selon elle, le projet de loi répond à "un chantage qui émane de la Commission européenne et dont on verra bien, comme l'ensemble des remèdes ultralibéraux mis en place par l'Union européenne, que non seulement ça ne crée pas de croissance mais que ça crée en réalité de la décroissance et même de la déflation", a ajouté Marine Le Pen.