Taxis contre UberPOP : "Uber était absent des négociations", raconte Thomas Thévenoud

Les dirigeants d'Uber France ont été placés en garde à vue, ce lundi 29 juin. Ils sont entendus dans le cadre d'une procédure datant de plusieurs mois. L'enquête, ouverte le 27 novembre 2014, vise l'application pour smartphones UberPOP, au titre d'une présumée "organisation illégale" de mise en relation de clients avec des particuliers pour les transporter contre rémunération, mais sans s'acquitter de charges sociales. L'enquête aurait été ouverte pour "activité illégale de la profession de taxis" et "dissimulation de données informatiques".

Selon Thomas Thévénoud, "c'est la suite logique des déclarations du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre puis le président de la République ont rappelé que UberPOP était un service illégal". Ces gardes à vue sont perçus comme un geste envers les taxis, par leurs détracteurs, mais l'ancien secrétaire d'État chargé au Commerce extérieur, ne crois pas "qu'il faille faire des gestes envers les taxis et les VTC, il faut surtout essayer de rassembler les gens, de les mettre autour d'une table et de trouver un terrain d'entente. Il y a de la place pour tout le monde".

UberPOP n'est pas interdit qu'en France (...) Ce n'est pas un problème franco-français

Thomas Thévenoud

Le député considère la révolution numérique comme étant "formidable" et créatrice d'emplois. "Sur le transport de personnes dans les grandes agglomérations comme à Paris, on aura de plus en plus besoin de taxis et de VTC. Avec les pics de pollution, on va laisser de côté la voiture individuelle et utiliser les transports en commun, l'auto-partage, les taxis et les VTC", ajoute-t-il.

La loi Thévenoud a été votée le 1er octobre 2014 n'est pas "archaïque". "Les organisations de taxis et VTC se sont réunis à l'Assemblée et ont accepté de passer 1h30 ensemble, autour de la même table. Il y a un terrain d'entente et c'est cette loi. Il manquait Uber. UberPOP n'est pas interdit qu'en France. Mais partout dans le monde comme à Milan, Bruxelles, mais aussi au Danemark. Ce n'est pas un problème franco-français. La révolution numérique est formidable et va créer des emplois, mais ce n'est pas le farwest", conclut-il.