Taxer les carburants pour financer les transports en commun
REPLAY - Alors que le prix du pétrole est à la baisse, les autorités devraient taxer les carburants pour investir dans les transports en commun, avance une association d'usagers des transports.
Taxer les carburants pour permettre à l'État d'investir dans les transports en commun, voilà la proposition de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), dont le vice-président Jean Sivardière était l'invité de RTL.
La Fnaut avance cette solution alors même que le prix de l'essence et du gazole à la pompe s'apprête à augmenter de quelques centimes le litre, au 1er janvier. Ce n'est pas pour autant une provocation, se défend Jean Sivardière, rappelant que les prix des hydrocarbures sur les marchés sont à la baisse. Les prix à la pompe devraient ainsi bientôt suivre.
Des besoins en transports en commun qui vont exploser
"Il y a de tels besoins d'investissement dans les transports publics qu'il faut saisir l'occasion", argument le vice-président de la Fnaut. D'autant plus que les besoins sont criants : "Il s'agit de répondre à la fois à la demande actuelle, insatisfaite, (...) et d'anticiper la demande future de transports publics, qui va exploser" avec le vieillissement de la population.
Il s'agirait donc, selon la Fnaut, de taxer les carburants à hauteur de 5 ou 6 centimes le litre. "Un centime de plus pour le gazole rapporterait environ 400 millions d'euros par an", souligne Jean Sivardière, précisant que cette somme pourrait permettre de construire deux lignes de tramway. "En quelques années, cela ferait des milliards pour investir."
Le vice-président de la Fnaut reconnaît la responsabilité des autorités dans la "situation insupportable" des transports publics. Cependant, mettre les automobilistes à contribution n'est pas, selon lui, dénué de sens : ceux-ci sont en quelque sorte "subventionnés par la collectivité", qui subit dans son ensemble les coûts de l'automobile - accidents, embouteillages, bruit et pollution, notamment.
