Takieddine : Sarkozy évoque son "mépris" pour Mediapart

L'ancien chef de l'État est revenu sur les accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Nicolas Sarkozy le 4 septembre 2016 à La Baule

Crédit : SIPA

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Nicolas Sarkozy n'est toujours pas un abonné conquis de Mediapart. Le candidat à la primaire de la droite a fait part de son "mépris" après les déclarations explosives, sur le site d'information, de Ziad Takieddine sur un financement libyen de sa campagne de 2007. "Je n'ai que mépris pour cette officine qui depuis des années essaye sans succès de me salir, du procès Bettencourt à l'affaire Kadhafi pendant la campagne présidentielle de 2012", s'est agacé l'ancien chef de l'État dans un entretien au Figaro publié jeudi 17 novembre.

Dans un entretien vidéo diffusé mardi 15 novembre sur Internet, le sulfureux homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine affirme avoir remis trois valises d'argent libyen à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. La livraison, d'un montant total de cinq millions d'euros en cash, aurait eu lieu directement dans les bureaux du ministère de l'Intérieur, entre 2006 et 2007.

Takieddine à nouveau entendu par les enquêteurs

Des accusations balayées par Nicolas Sarkozy, qui compte saisir la justice pour "ces injures" et cette "grossière manipulation". "À chaque fois, ce sont des informations sans fondement qui sont démenties par les faits. Monsieur Takieddine a dit à la justice ne pas m'avoir rencontré depuis 2003, et maintenant il invente une nouvelle version. C'est une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre", dénonce-t-il.

Deux jours après la diffusion de ses déclarations, Ziad Takieddine a été convoqué et entendu dans les locaux de l'office anti-corruption de la police judiciaire à Nanterre. "Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que je dis avant. Personne ne m'effraie (...) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d'instruction", a-t-il sereinement expliqué à un journaliste de l'AFP. Dans l'interview, il affirmait avoir accepté de parler à la presse après avoir fini de livrer à la justice, début novembre, ce qu'il sait de cette affaire.

La rédaction vous recommande