Sécurité de François Hollande : "Il n'y a pas de vue globale de la sécurité"
REPLAY / ÉCLAIRAGE - Denis Roux, membre fondateur du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) de François Mitterrand, réagit aux révélations sur les failles de la sécurité de François Hollande.
Des révélations de policiers de l'Élysée dans Le Monde, font apparaître des failles dans la sécurité du Président. Pour Denis Roux, membre fondateur du GSPR de François Mitterrand, c'est d'abord un "signe de bonne santé" : "S'il y a une réaction c'est que probablement les choses ne vont pas et que le personnel à la base est insatisfait, ce qui est un bon signe dans la mesure où ils veulent faire plus."
Pourtant, il le reconnaît, de nombreuses situations racontées "ne sont pas normales" du point de vue de la sécurité. Par exemple, on ne déminerait pas systématiquement la voiture du Président. Or, "il y a un ensemble de mesures qui doivent être prises dont la sécurisation de la voiture et d'un certain nombre de lieux", rappelle Denis Roux.
Ce dernier explique ces failles par un manque de cohésion et de vision globale. "Il y a peut-être des techniques qui n'ont pas été comprises, ou un certain nombre de personnels qui ne les ont pas appréhendées parce qu'ils n'ont pas été formés, parce qu'ils n'ont pas travaillé ensemble. C'est un des écueils de la sécurité de tout temps. Et je crois savoir que ça l'est actuellement. Il y a un éparpillement des compétences sans qu'il y ait une vue globale de la sécurité."
