Des "failles" dans la sécurité de François Hollande ?

Selon "Le Monde", qui cite des fonctionnaires chargés de sa protection, "la sécurité du Président n'est pas assurée".

François Hollande en Lettonie, le 21 mai 2015

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

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François Hollande est-il suffisamment bien protégé ? Dans un papier publié ce mardi 26 mai, Le Monde évoque le cas des hommes qui assurent la sécurité du chef de l'État. Selon trois policiers et gendarmes du groupe de sécurité et de protection de la présidence de la République (GSPR), il existerait "des failles" en la matière. Pis, l'un de ces fonctionnaires assure que "la sécurité du Président n'est pas assurée".

Les "sources du Monde" évoquent des recrutements que le quotidien qualifie de "surprenants" : un ancien responsable de la lutte contre le hooliganisme, un fonctionnaire "que beaucoup disent porté sur la boisson" et un autre "mis de côté pour des problèmes psychologiques". Selon l'un de ses collègues, "il lui arrive de quitter le dispositif (de protection du Président, ndlr) car il n'arrive pas à gérer le stress". Les deux derniers hommes évoqués n'auraient même "jamais été envoyés à la visite médicale".

Si demain, il y a un coup de feu dans la rue, on ne sera pas capable d'avoir la bonne réplique

L'un des fonctionnaires

Les fonctionnaires cités par Le Monde pointent également du doigt de graves dysfonctionnements, tels que l'absence de déminage systématique de la voiture du chef de l'État et l'emploi de chauffeurs non habilités à la conduite rapide. Le dispositif de protection de François Hollande, renforcé après les attentats du mois de janvier, aurait également été "allégé" depuis le mois de mars. "Si demain, il y a un coup de feu dans la rue, on ne sera pas capable d'avoir la bonne réplique", assure l'un des fonctionnaires.

C'est François Hollande qui organise la désorganisation

L'un des fonctionnaires

Alors que François Hollande apparaît comme un président particulièrement menacé, les hommes chargés de sa sécurité lui reprochent son attitude. "Il fait n'importe quoi. Il est assez difficile à sécuriser", explique-t-il. En cause, des escapades secrètes au cours desquelles il n'était protégé que par un seul garde du corps. "C'est François Hollande qui organise la désorganisation", accuse-t-il.

"La sécurité du Président a toujours été assurée de façon satisfaisante, assure la patronne du GSPR, interrogée par Le Monde (...) Les fonctionnaires sont de plus en plus aguerris, l’entraînement continue à se faire à un rythme tout à fait normal, et certains déplorent que les séances ne soient pas allégées".

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