Régionales Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon : le ton monte entre PRG et PS

Carole Delga est-elle allée un peu trop vite en besogne ? Face à la presse, la candidate du Parti socialiste dans la future grande région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon a pêché par excès d'optimisme : "On pense qu’un accord est possible pour le PRG. Jean-Michel Baylet sera reçu par Jean-Christophe Cambadélis la semaine prochaine. Je suis optimiste pour un accord dès le premier tour. C’est nécessaire. Le PS fera des propositions au PRG, dans le cadre d’un accord national. Localement, dans cette grande région, on a l’exemple d’une union qui a réussi", a déclaré Carole Delga à la presse. 

Le PS confond vitesse et précipitation et agit comme un parti hégémonique ne respectant pas ses partenaires

Jean-Michel Baylet, président du PRG

Sauf que le principal concerné Jean-Michel Baylet, président du parti de gauche n'a pas vu le verre d'eau à moitié plein comme l'ancienne Secrétaire d'État au commerce : "Contrairement à ce qu'a déclaré aujourd'hui Carole Delga, c'est bien Jean-Michel Baylet et le PRG qui ont, dans un esprit de responsabilité, demandé à rencontrer Jean-Christophe Cambadélis le 9 juillet. Au vu de l'utilisation politique faite de cette initiative par Mme Delga, Jean-Michel Baylet annule ce rendez-vous."
Mais le PRG ne s'arrête pas là. "Une fois encore, le PS confond vitesse et précipitation et agit comme un parti hégémonique ne respectant pas ses partenaires. Le ton et les mots choisis par Carole Delga illustrent le fait que les socialistes (...) nous considèrent comme des valets", a encore lancé le patron du PRG, qui "ne croit plus à cet accord" et "a donc demandé à ses équipes de continuer la campagne électorale de la liste PRG" pour ces régionales, conduite par la ministre du Logement Sylvia Pinel (PRG). 
Les appels du pied de Carole Delga, députée de Haute-Garonne depuis 2012, ont pour le moment été vains. Cette dernière a lancé une forme d'appel au maire de Montpellier, Philippe Saurel (DVG), qui entretient lui aussi l'idée d'une candidature séparée : "Il est passionné par sa ville, et par la métropole de Montpellier. Il souhaite que la métropole de Montpellier soit reconnue à son juste titre. Philippe Saurel défend les intérêts de la métropole montpelliéraine, c’est normal. Mais nous pouvons travailler en complémentarité. Il y a la place pour l’union." Philippe Saurel n'a pas commenté cette proposition mais s'était montré réticent à l'idée d'une alliance. Il pourrait annoncer sa candidature dans les jours qui suivent.