Refus d'EELV de participer au gouvernement : "un mauvais coup pour l'écologie", selon De Rugy
François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a fait part de son incompréhension après le refus des Verts de participer au gouvernement de Manuel Valls.
François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a déclaré mardi 1er avril que le refus d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de participer au gouvernement Valls était "un mauvais coup porté à l'écologie et aux écologistes".
"Cette décision est incompréhensible"
"C'est un mauvais coup porté à l'écologie et aux écologistes", a déclaré à l'AFP François de Rugy ce mardi soir. "Cette décision est incompréhensible", a-t-il ajouté. Les écologistes avaient demandé une "clarification" à Manuel Valls, a rappelé le député de Loire-Atlantique. "Il y avait des choses actées" après le rendez-vous mardi matin avec Manuel Valls, selon lui et notamment "un calendrier précis y compris sur la transition énergétique" ou encore "un ministère de l'Ecologie élargi".
On a un parti divisé, c'est préoccupant pour l'avenir
François de Rugy
"Une très large majorité des parlementaires étaient favorables à une participation gouvernementale", a-t-il dit regrettant qu'"avec un vote d'un très petit nombre de voix au sein du parti, on casse la démarche collective".
Le vote contre l'a emporté au sein du bureau exécutif avec 7 voix contre 3 et 5 abstentions, selon plusieurs sources écologistes.
"Ça va être compliqué de faire avancer l'écologie"
"On a un parti divisé, c'est préoccupant pour l'avenir", a jugé François de Rugy. Quant à l'avenir, le député a estimé que "tout est à écrire. Ça va être compliqué de faire avancer l'écologie" avec un groupe parlementaire "plus qu'à la marge".
"Tout cela suite à une démarche personnelle de deux ministres", a-t-il regretté. Lundi Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres écologistes sortants, ont annoncé ne pas vouloir participer à un gouvernement Valls stimant que les "idées portées par le nouveau Premier ministre (...) ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".
EELV a refusé à son tour ce mardi de participer au gouvernement Valls, après avoir délibéré sur ce point en interne, mais assure rester un "partenaire vigilant" de la majorité.
