Jean-Claude Juncker a choisi de marquer sa distance avec les projets du président français. Dans son discours devant les eurodéputés mercredi 13 septembre, le président de la Commission européenne s'est dit opposé à "une politique des 19", qui accentuerait selon lui la différence entre les pays de la zone euro et les autres.
Emmanuel Macron voulait renforcer le rôle de la zone euro au sein de l'Union, en créant notamment un parlement spécifique et un budget réservé. Des idées balayées par Jean-Claude Juncker, qui ne veut pas d'une Europe à "plusieurs vitesses", et entend harmoniser l'influence des 27 puissances.
Il a également estimé que la création de ce parlement dédié serait trop complexe, puisque la mise en place d'une nouvelle institution nécessite un changement des traités européens, et donc un vote à l'unanimité de tous les pays. "Le parlement de l'euro, c'est le Parlement européen" a-t-il déclaré. Cependant, Jean-Claude Juncker s'est dit favorable à la nomination d'un ministre des Finances pour la zone euro.
À la place, le président de la Commission européenne a annoncé un tout autre projet, visant à unir davantage les 27 pays et à renforcer le sentiment d'appartenance des citoyens à l'UE.
Pour répondre aux critiques évoquées par Emmanuel Macron de "manque de démocratie" au sein de l'UE, Jean-Claude Juncker a proposé de mettre en place un "président de l'Union européenne".
Une idée ancienne, qu'il remettrait au goût du jour : le président serait élu au suffrage universel par les 350 millions de citoyens européens, et fusionnerait le poste de direction de la Commission (celui actuellement occupé par Juncker) et du Conseil européen, où siège Donald Tusk.
Mais si Jean-Claude Juncker s'est opposé au projet de l'Élysée d'un renforcement politique de la zone euro, il a cependant appuyé certaines propositions voulues par Emmanuel Macron.
Ainsi, L'Union européenne aura certainement d'ici 2019 un droit de regard sur les investissements étrangers, notamment chinois, dans des secteurs clés de l'industrie. Une autorité commune de régulation de l'emploi a également été évoquée pour surveiller de près le travail détaché, accusé de favoriser le dumping social.
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