Alors que le gouvernement se concentre sur la réforme du Code du travail, Manuel Valls invité de RTL ce mardi 23 février, s'est dit intéressé par "tout ce qui incite au retour à l'emploi". Le Premier ministre a également reconnu qu'il était nécessaire de "regarder de près la question de la dégressivité" des allocations chômage. Par ailleurs, François Hollande soulignait en janvier dernier devant les acteurs économiques et sociaux qu'en France, la durée d'indemnisation "est la plus longue d'Europe", tandis que la durée de formation des chômeurs est "la plus courte". "C'est ce qu'il faut changer", lançait-il.
L'idée de la dégressivité des indemnisations est alors rapidement revenue sur la table. Le gouvernement, ainsi qu'une partie du patronat, ont estimé que "toutes les pistes devaient être étudiées". Depuis, plusieurs ministres tels que Myriam El Khomri ou encore Emmanuel Macron, se sont prononcés en faveur de la dégressivité des allocations chômages. Or, cette proposition controversée reste floue aux yeux de certains.
La dégressivité des allocations chômage relève de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE), informe le site de l'Institut Montaigne. Il s'agit d'un revenu de remplacement versé par Pôle emploi, aux personnes inscrites comme demandeurs d'emploi et involontairement privées d'emploi.
L'ARE est versée pour une durée qui varie selon l'âge du demandeur d'emploi ainsi que la durée d'affiliation à l'assurance chômage. Pour ce qui est du montant de l'allocation, le calcul s'effectue à partir du salaire journalier du bénéficiaire. Néanmoins, elle peut être réduite ou cessée d'être versée lorsque le demandeur d'emploi ne recherche pas activement un emploi.
L'allocation concerne aussi bien les salariés du public que du privé qui ont été licenciés pour motif personnel ou économique. La rupture conventionnelle, le non-renouvellement d'un contrat à durée déterminée ainsi qu'une démission considérée comme légitime peuvent également faire partie des motifs.
La durée d'indemnisation est minimum de 4 mois. Dans le cas où le demandeur d'emploi est âgé de moins de 50 ans, elle ne peut pas dépasser 2 ans. Quant aux personnes âgées de plus de 50 ans, elles pourront percevoir l'allocation pour une durée maximale de 3 ans.
Au cœur des négociations sur l'avenir de l'assurance chômage, le gouvernement propose de baisser ces allocations chômage par pallier. Et cela jusqu'à la fin de l'indemnisation du demandeur d'emploi. Selon certains économistes, ce système inciterait la population française à retrouver plus rapidement du travail.
Si le gouvernement souhaite réformer l'assurance chômage, c'est parce qu'il estime colossale, le montant colossale de la dette. En 2015, elle s’élevait à 25 milliards d'euros. Sans aucune mesure, la situation ne pourra pas s'améliorer, comme l'explique Bruno Coquet, expert associé à l'Institut de l'entreprise. Dans un entretien à 20Minutes, il explique que cette dette "devrait atteindre 29,4 milliards d'euros en 2016".
Selon les détracteurs, la dégressivité des allocations chômages n'aidera pas les chômeurs. Pierre-Édouard Magnan, du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), estime que la dégressivité des allocations chômage est "une source de précarisation accrue de gens à qui on n'est déjà pas capable de retrouver du boulot", à l'antenne de RTL.
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