Réforme constitutionnelle : Emmanuel Macron "n'exclurait pas" un référendum

Emmanuel Macron envisage très clairement d'avoir recours au référendum pour mener à bien sa réforme institutionnelle. C'est en tout cas ce qu'il veut laisser penser. Cela s'est passé jeudi 21 septembre. Le Président recevait ce soir-là à l'Élysée les membres La République En Marche de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Au menu : un long discours (une heure sans notes) du chef de l'État - en présence notamment du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, du premier ministre Édouard Philippe, et du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner - sur les sujets qui concernent les députés en question, notamment la loi antiterrorisme.

C'est là qu'une question a été posée par le député Radical de gauche Alain Tourret, concernant la réforme institutionnelle à venir et les moyens de la mettre en œuvre. Une question à laquelle, selon plusieurs témoins, Emmanuel Macron a répondu très directement et très clairement.

D'abord qu'il espérait trouver une majorité des trois-cinquièmes du Parlement pour la voter. Ensuite, que dans le cas où il n'en disposerait pas, il "n'excluait rien", autrement dit qu'il aurait recours au référendum. C'est en tout cas ce qu'ont compris les membres de l'assistance ce soir-là. Si l’exécutif se laisse bien sûr le temps de voir la tournure que prend la recomposition des groupes politiques au Sénat, Christophe Castaner a fixé à juin 2018 la date butoir pour que cette réforme voie le jour.

Pour la petite histoire, Nemo, le chien du Président, est arrivé dans la salle après avoir dévalé le grand escalier de l'Élysée, un os dans la gueule, au moment même où Emmanuel Macron répondait à cette question.