Halte au feu ! C'est ce qu'on déclaré les candidats à la primaire de la droite et du centre réunis ce week-end à La Baule. À la tribune, tous ont répété qu'il fallait éviter le pugilat et la zizanie. Est-ce le cessez-le-feu ? Pas vraiment, parce que les appels au rassemblement et à l'unité ne sont que de façade. Pourtant, ce serait utile un code de bonne conduite. Mais même sur ce point-là, ils ne peuvent pas s'empêcher de montrer leurs désaccords.
Samedi 3 septembre, Alain Juppé a proposé un code de bonne conduite. Le lendemain, Nicolas Sarkozy lui a répondu : "Je n'aime pas les codes de bonne conduite. J'aime la bonne conduite" tout court ! "Parce-que lorsque l'on parle de "code", dit-il, "c'est que l'on a déjà des problèmes". On appelle ça "chercher la petite bête". C'est fort, vous ne trouvez pas, de réussir à se disputer sur le fait qu'il ne faut pas se disputer !
Et puis ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de "problème" chez les candidats des Républicains. Ce n'est pas comme si cette primaire se déroulait dans une ambiance calme et sereine, sans petite phrase qui fuse. Nicolas Sarkozy, par exemple, n'a pas manqué de rappeler qu'il était candidat "de la droite et du centre, et pas de la droite, du centre et de la gauche". Comme pour mieux tacler Alain Juppé. Jean François Copé, lui, n'a pas manqué lui d'en rajouter une couche sur le mode : "Si j'avais été mis en examen, je n'aurais pas envisagé une seconde me présenter".
C'est fort de réussir à se disputer sur le fait qu'il ne faut pas se disputer !
Alba Ventura
Celui qui a mis le feu aux poudres, c'est François Fillon qui a tenu des propos particulièrement violents il y a une semaine. Il s'était alors interrogé devant ses partisans "Qui imagine le Général De Gaulle mis en examen ?", en référence aux affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy. C'est François Fillon qui a tiré le premier. Cela avait d'ailleurs mis mal à l'aise bon nombre de ses soutiens.
Mais ça surprend parce que c'est public. Mais c'est ce que disent les amis d'Alain Juppé et de Bruno Le Maire en coulisses. Et vous devriez entendre ce que disent les sarkozystes de François Fillon, d'Alain Juppé et de Bruno Le Maire hors micro. Mais dire les choses publiquement ou les dire au détour d'un couloir, ça fait toute la différence aux yeux du public ou des militants. Évidemment tous ces gens se détestent, mais si un code de bonne conduite n'empêchera pas la zizanie, il empêchera peut-être la Bérézina.
Mais c'est le vrai danger de la primaire, toute la contradiction de cet exercice : se critiquer et se rabibocher, se mettre des coups et être capable de se rallier après (splendeurs et misères de la primaire). On sait qu'il y a de fortes chances pour que celui qui sera désigné traîne longtemps les propos implacables et féroces qui auront été prononcés pendant la campagne. Souvenez-vous du "capitaine de pédalo" ou "quand c'est flou c'est qu'il y a un loup".
07/20 à Arnaud Montebourg pour ses propos un tantinet hypocrite sur Emmanuel Macron. Il dit "apprécier le courage d'Emmanuel Macron". Ce que l'ancien ministre du Redressement productif apprécie surtout, c'est qu'il y en a un de plus pour "tuer" François Hollande. Eh oui, c'est lui qui dès 2013 voulait se débarasser de "Pépère" !
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