Nicolas Sarkozy en meeting pour déjouer les pronostics de défaite

À six semaines du premier tour de la primaire de la droite, l'ancien président de la République  qui est devancé dans les sondages par Alain Juppé, compte sur le meeting du Zénith où selon son équipe, 5.000 personnes sont attendues, pour donner un coup de fouet à sa campagne. En effet, il entend faire une démonstration de force : montrer qu'il n'est pas tout seul.

On sera loin des gymnases et des petites salles communales dans lesquelles se tiennent habituellement les meetings du candidat. Ce Zénith sera forcément un temps fort de la campagne. Ça c'est pour la forme ! Sur le fond, Nicolas Sarkozy ne va pas sans doute pas changer grand-chose : un discours droitisé à l'excès, des clins d’œil incessants aux électeurs lepénistes.

Même si le centriste François Baroin ou l'ex-otage Ingrid Bétancourt sont invités à s'exprimer sur scène, cet après-midi, porte de la Villette, résonneront sans doute une nouvelle fois les mots "gaulois", "islamistes", "identité". Nicolas Sarkozy reste convaincu que c'est sur ces thèmes que se jouera la campagne. Et tant pis si les sondages pour l'instant semblent montrer le contraire. Il ne croit pas aux chiffres : c'est du moins ce qu'il raconte en public. En privé, c'est une autre histoire. Conscient d'avoir perdu la "martingale" - c'est ce qu'il a lui-même confié à l'un de ses soutiens - l'ancien chef de l'État a compris que cette campagne n'avait pour l'instant pas vraiment l'odeur de victoire.