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Primaire Les Républicains : "Ce n'est pas aux candidats de décider qui va voter", dit NKM
INVITÉE RTL - La candidate, députée de l'Essonne, invite "tous ceux qui ne veulent plus de François Hollande" à voter à la primaire, y compris les électeurs de gauche.
Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée de RTL le 6 octobre 2016
Crédit : Camille Kaelblen / RTL.fr
Au cours d'un meeting dans le Bas-Rhin, Nicolas Sarkozy s'en est ouvertement pris aux candidats de la primaire de la droite qui incitent les électeurs de gauche à prendre part au scrutin. "Je ne suis pas candidat à la primaire de la droite, du centre et de la gauche", a-t-il notamment lancé. Une déclaration qui fait bondir Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ce n'est pas aux candidats de donner leur permis de vote aux électeurs, (...) de décider qui va voter. L'esprit de la primaire, c'est que sont invités à voter tous ceux qui veulent l'alternance, tous ceux qui ne veulent plus de François Hollande, ni de Marine Le Pen", estime-t-elle sur l'antenne de RTL.
Dans son argumentation, la députée de l'Essonne en rajoute une couche sur l'ancien chef de l'État qu'elle a entendu "plus rassembleur" par le passé : "Si on veut restreindre le vote pour la primaire, et donc peut-être pour la présidentielle, à ceux qui ont toujours voté à droite ou à ceux qui ont voté Nicolas Sarkozy en 2012, on ne pourra pas gagner. Pourquoi ? Parce que Nicolas Sarkozy a perdu en 2012. Il y a 18 millions de Français, je crois de mémoire, qui ont voté François Hollande. Il y en a beaucoup qui sont déçus aujourd'hui et qui ont envie de porter leur voix sur un autre candidat et on a besoin d'eux. Sinon on ne pourra pas gagner tout simplement".
Je n'ai pas d'adversaire dans cette primaire
Nathalie Kosciusko-Morizet
Malgré ses attaques répétées contre Nicolas Sarkozy, et si elle se refuse à se mettre ostensiblement en opposition à Alain Juppé qui est le plus proche d'elle sur l'échiquier, "NKM" assure qu'elle n'a "pas d'adversaire" dans cette primaire. "J'ai un objectif : partager avec les Français une vision d'une société en pleine transformation", dit-elle en évoquant "une nouvelle société, une nouvelle France", une phrase qui ressemble fort à un slogan de campagne.
Reste que si elle rappelle bien souvent avoir été "ingénieur" avant d'entrer en politique et qu'elle dit porter des thématiques "qui ne sont pas présentes dans la primaire", Nathalie Kosciusko-Morizet voit sa candidature stagner. Le dernier sondage,Harris Interactive pour France Télévisions en date du 6 octobre, lui donne seulement 3% d'intentions de vote. Mais cela ne l'inquiète guère. "Regardez la primaire de 2011, les sondages se sont tous trompés. On ne sait pas encore qui va aller voter. Donc laissez faire la campagne".