Le débat de l'entre-deux tours de la primaire de la gauche entre Benoît Hamon et Manuel Valls est organisé ce mercredi 25 janvier au soir. Cela risque d'être très tendu, très frontal. Ce sera un match. Ce sera Manuel Valls l'amateur de boxe face à Benoît Hamon le fan de rugby. Cela ne veut pas forcément dire que l'on va assister à un pugilat, mais ce sera rugueux. Manuel Valls dit, lui, que ce sera "clinique". Pour ne pas dire "chirurgical" comme les frappes militaires.
Benoît Hamon pense que le travers de Manuel Valls, c'est qu'il n'y a pas chez lui "d'espérance". Selon lui, "Valls est dans une lecture négative de tout et tout le temps". Valls, dit-il, "c'est anxiogène". Voilà le tableau.
Manuel Valls est évidemment celui qui joue le plus gros. C'est le challenger en short, parce qu'il n'a pas vraiment de réserve de voix. C'est pour cela qu'il pilonne son adversaire depuis dimanche dernier : "Avec Benoît Hamon, c'est la défaite assurée à la présidentielle", "le revenu universel, c'est la ruine de notre budget", "Hamon, ambigu sur la laïcité".
Manuel Valls veut que sous les projecteurs, la candidature de Benoit Hamon explose, s'effondre. Il veut démontrer que cette candidature n'est pas sérieuse, qu'il n'est pas fait pour gouverner. Même si, sur le papier, Benoît Hamon a de grandes chances de l'emporter. C'est pour cela que Manuel Valls va jouer son va-tout.
Comme Martine Aubry en 2011 : opposée à l'époque à François Hollande lors de la primaire, la maire de Lille avait donné aux adversaires du futur chef de l'État toutes les armes dont ils se sont servis par la suite. Manuel Valls espère lors du débat avoir assez de munitions pour faire tomber, les unes après les autres, les propositions de Benoit Hamon.
Il n'y a pas un sujet sur lequel les deux hommes sont d'accord : la loi Travail, le 49.3, le CICE, le revenu universel, le cannabis, le droit de vote des étrangers, la déchéance de nationalité, la laïcité. Tout les oppose. Le duel va parfaitement illustrer la bataille du quinquennat qui s'est jouée entre le gouvernement et les "frondeurs".
Il y aura deux PS sur le ring, deux visions, deux projets de société, deux morceaux de la fracture d'un parti qui avait encore tous les pouvoirs il y a cinq ans. À l'issue de ce combat, il y aura un mot que le Parti socialiste pourra désormais rayer de son vocabulaire : "camarade".
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