En marge de la primaire de la droite dont le dernier tour a lieu ce 27 novembre, le Premier ministre Manuel Valls répète à l'envi, dans le Journal du Dimanche, qu'il pourrait déclarer sa candidature à la primaire de la gauche, peu importe la décision de François Hollande de s'y engager également ou non. Pour François de Rugy, pas de quoi s'offusquer de cette émancipation de Manuel Valls vis-à-vis du président. Le vice-président de l'Assemblée nationale trouve d'ailleurs la démarche "assez logique".
"On ne va pas faire semblant : il y a aujourd'hui un problème avec une éventuelle candidature du président de la République sortant, lance François de Rugy. Je suis député, je rencontre les Français tous les jours, ils me disent la même chose que ce qu'ils disent dans les sondages : il n'y a pas d'élan autour d'une candidature du président sortant, il y a même plutôt un phénomène de rejet". Dans ce contexte, l'écologiste comprend "que le Premier ministre, qui, lui, à une autre façon de faire, de gouverner, des idées à faire valoir, qui l'a plutôt mise en veilleuse depuis qu'il est Premier ministre par loyauté avec le président (...) ait envie d'exprimer cela".
François de Rugy est candidat à la primaire de la gauche qui se tiendra les 22 et 29 janvier. Mais à deux mois du scrutin, la majorité est en proie à une véritable débandade. Sylvia Pinel, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot se sont déclarés en dehors de la primaire de la gauche, ce qui invite à se demander si celle-ci rime encore à quelque chose. "Nous avons plus que jamais besoin d'une primaire", estime pourtant l'écologiste. "Il y aura une primaire pour la gauche et je serai candidat quoi qu'il arrive, parce que je veux représenter le projet écologiste dans cette primaire, car je veux mettre l'écologie au cœur du projet présidentiel de la gauche", explique-t-il. Celui-ci invite par ailleurs Jean-Luc Mélenchon comme Emmanuel Macron à rejoindre la primaire. "D'abord il n'est pas trop tard (...). S'il veulent venir à la primaire, jusqu'au 15 décembre c'est possible, et ce serait une bonne chose."
Une chose est sûre, pour François de Rugy, "ni le président de la République sortant ni Macron ni Mélenchon ne peuvent dire qu'ils sont à eux seuls des candidatures de rassemblement". Le vice-président de l'Assemblée se dit d'ailleurs d'accord avec l'invitation de Claude Bartolone à faire participer François Hollande et Manuel Valls à la primaire. "La situation est difficile pour la gauche électoralement depuis 2012 (...) alors maintenant que la droite a quasiment fini sa primaire, le paysage politique est en train de se décanter. Il faut que la gauche fasse le même travail et c'est la primaire qui est la meilleure façon d'y arriver", justifie-t-il. Celle-ci permettra selon lui d'"avoir un débat sur le bilan, un débat sur le projet, un projet positif, un projet de progrès" et "à dégager une candidature de rassemblement qui aujourd'hui ne s'impose pas naturellement".
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