Primaire de la droite : Juppé "encourage" les électeurs de gauche à voter

Des électeurs de gauche qui viennent voter à une primaire de droite, est-cel normal ? Cette question illustre parfaitement le clivage entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, les deux favoris du scrutin. Dès les premières minutes du premier débat, diffusé jeudi 13 octobre par RTL, TF1 et Le Figaro, les deux hommes se sont à nouveau opposés.

Alain Juppé a ainsi rappelé sa volonté de voir un maximum d'électeurs, aussi bien de gauche et de droite, venir voter les 20 et 27 novembre. "C'est une primaire ouverte de la droite et du centre", a d'abord insisté le maire de Bordeaux avant de poursuivre : "Ce que je cherche, c'est à rassembler. Quand on rassemble, on n'exclut pas. Ne commençons pas à stigmatiser".

"Il y a des déçus du 'hollandisme' qui, parfois, avaient voté pour Sarkozy précédemment. S'ils veulent venir vers nous, ils sont les bienvenus. Il y a aussi des électeurs du Front national qui commencent à ouvrir les yeux sur l'absurdité du programme de ce parti. S'ils changent d'avis, ils sont aussi les bienvenus", a ajouté Alain Juppé qui "encourage" tous les électeurs à voter.

À ces déclarations, Nicolas Sarkozy a répondu en faisait à nouveau savoir qu'il ne souhaitait pas que des sympathisants de gauche se prononcent dans cette primaire. "Il s'agit simplement de faire un choix sincère et loyal. A partir du moment où on se reconnaît dans les valeurs de la droite et du centre, on a toute sa place à voter dans notre primaire. Si on se reconnaît dans les valeurs de la gauche, on choisira la primaire de la gauche", a expliqué l'ancien chef de l'État.