Laurent Wauquiez est sacrément énervé. C’est en tout cas ce que croyait savoir le Journal du Dimanche (daté 18 décembre). Le vice-président des Républicains est mécontent de l'organigramme de campagne de François Fillon, une équipe dite de "rassemblement". Il note que les "sarkozystes" sont peu représentés. Il parle même d'une "purge méthodique". De l’aveu même de "sarkozystes", parler de "purge" est un petit peu excessif. Et si Laurent Wauquiez surjoue comme ça la défense des partisans de Nicolas Sarkozy dans le parti, c’est avant tout parce qu’il essaie de "capter l’héritage" de l'ancien président.
D'ailleurs, on a suffisamment dit depuis jeudi 15 décembre que c’était l’armée mexicaine cet organigramme de François Fillon, pour remarquer qu’y figurent quand même quelques noms d’élus "sarkozystes" : Brice Hortefeux, Christian Jacob, Éric Ciotti ou François Baroin. Certes pas tous aux postes clés, mais quand même. En revanche, il y a bel et bien une pilule qui a du mal à passer : les anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy, les "opérationnels" sont absents des postes stratégiques. À la différence de ceux qui ont fait la campagne d'Alain Juppé ou de Bruno Le Maire.
Gilles Boyer, par exemple, qui était le directeur de campagne d'Alain Juppé, et qui n'est pas franchement sarko-compatible, a été nommé trésorier de la campagne de François Fillon. "Il nous déteste", et ça "ça a fait hurler tout le monde", nous a assuré un "sarkozyste". Idem pour Vincent Leroux, qui intègre la direction de campagne. Il s'agit là encore d'un très proche d’Alain Juppé, ancien chiraquien, comme Patrick Stefanini, le directeur de campagne de François Fillon. Bref, aux yeux des "sarkozystes", ça fait "reconstitution de ligue dissoute".
Il y a aussi une série de petites humiliations. Sur la forme notamment, chez les collaborateurs de Nicolas Sarkozy, au moment de cette réorganisation. Personne n'a eu droit à un entretien personnel. Les nouvelles attributions des uns et des autres ont même été annoncées en réunion. Frédéric Péchenard, par exemple, ancien directeur général de la Police nationale, un intime de Nicolas Sarkozy, n’a pas été prévenu en personne de son éviction de la direction générale du parti.
Autre cas emblématique, même s’il est moins connu : celui de Franck-Philippe Georgin. Il était directeur des études du parti jusqu'à présent. Il a été l’une des chevilles ouvrières de la campagne de Nicolas Sarkozy, l’un de ses conseillers les plus proches. Il hérite de la cellule courrier dans la campagne. Un poste pas jugé vraiment à sa hauteur par ses amis.
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