"Rien ne pourra me faire changer d'avis, je suis candidat à l'élection présidentielle". François Fillon s'est imposé lundi 6 février, face aux journalistes, comme le seul candidat pouvant représenter la droite en avril prochain. Il a ainsi balayé toutes les hypothèses de plan B, affirmant "qu'il n'y en avait pas". Il a d'ailleurs repris une formule de l'un de ses proches : "Le plan B, c'est Bérézina". Par ces mots, son fidèle soutien Bruno Retailleau a estimé que François Fillon "a prouvé qu'il était vraiment le patron". Cette stratégie va-t-elle sauver la campagne du vainqueur de la primaire de la droite ?
Selon un dernier sondage pour le JDD, 68% des Français souhaitent un retrait de l'ancien premier ministre dans la course à la présidentielle. Mais 64% des sympathisants de droite veulent son maintien. Un chiffre sur lequel François Fillon, accusé de toutes parts, s'est appuyé pour son opération reconquête débutée lundi 6 février.
Avant la conférence de presse de François Fillon, de nombreuses voix s'étaient élevées pour réclamer son remplacement. Une liste d'éventuels remplaçants n'a cessé de s'allonger, avec Alain Juppé en première position. En effet, le maire de Bordeaux a été appelé par plusieurs membres de son parti, qui ont évoqué la loi du sport. "Si le premier est disqualifié, c'est le numéro deux qui prendrait sa place, [...] s'il y a un soutien suffisant", a par exemple affirmé Dominique de Villepin au micro d'Europe 1 lundi 6 février.
Une hypothèse balayée par Alain Juppé. "Non c'est non", le maire de Bordeaux l'a réaffirmé, il ne succédera pas à François Fillon pour représenter la droite à l'élection présidentielle, si ce dernier venait à renoncer. Celui qui était vu par certains membres des Républicains comme le "sauveur" de cette campagne a mis un terme à toutes les spéculations lundi 6 février, avant la conférence de presse du vainqueur de la primaire de la droite. "Écoutons François Fillon, notre candidat", annonce Alain Juppé en guise de mise au point sur Twitter.
La vraie force de Fillon, c'est qu'il n 'y a pas de plan B
Un proche de l'ancien premier ministre
Restent les noms de François Baroin, Xavier Bertrand, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et même celui de Nicolas Sarkozy. Mais aucun ne se détache clairement au point de s'imposer comme le successeur naturel de François Fillon. Problème de légitimité, image trop clivante, ou tout simplement manque d'envie, personne ne fait l'unanimité. "La vraie force de Fillon, c'est qu'il n'y a pas de plan B.", avait estimé un proche de l'ancien premier ministre auprès de l'AFP. Un ancien ministre filloniste, qui ne voit pas "un autre scénario de substitution s'imposer", renchérit : "M. Fillon reste un très bon candidat" et "peut s'en tirer, sauf nouvelle surprise".
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis sa prise de parole, les élus de droite sont nombreux à avoir changé de discours. Le même Georges Fenech a fini par se ranger derrière François Fillon. Il a assuré qu'il "serait loyal pour le soutenir, soutenir son projet, soutenir sa candidature". À l'issue du comité de campagne du candidat, qui s'est réuni juste après la conférence de presse, Thierry Solère, le porte-parole du vainqueur de la primaire, l'a affirmé : "Le rassemblement a eu lieu.Tout le monde est aujourd'hui bien clairement derrière François Fillon". Il a même cité Gérard Larcher, François Baroin, Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand qui seront selon lui "au quotidien associés à la campagne, présents sur le terrain, présents sur les médias".
Si l'absence d'un plan B crédible a sans aucun doute renforcé la candidature du gagnant de la primaire, cela peut également être interprété comme "un signe de faiblesse", explique Carole Barjon, chef du service politique de l'Obs invitée sur RTL mardi 7 février. "C'est parce qu'il n'y avait pas de solution de rechange qu'il a pu demeurer", poursuit-elle. De là à qualifier François Fillon de candidat par défaut, il n'y a qu'un pas, que la journaliste franchit. "De même que lors de la primaire de la droite, François Fillon a été excellent à partir du 27 octobre, parce qu'il a su saisir un moment où Alain Juppé était en panne et Nicolas Sarkozy rejeté". Selon Carole Barjon, si François Fillon a été choisi, c'est "bien parce que les deux grands ne faisaient pas l'affaire".
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