Pas encore candidat déclaré à la présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy a pourtant tenu un vrai discours de campagne, mercredi 8 juin. Dans la banlieue de Lille (Nord), l'ancien chef d'État a tenu un discours qualifié de "fondateur" par le député du Nord Marc-Philippe Daubresse. Un discours dans lequel l'homme politique a vanté les mérites de la France, "pays chrétien dans sa culture et dans ses mœurs, un pays ouvert et accueillant, tolérant".
Désireux de "nommer les choses sans détour", Nicolas Sarkozy s'est inquiété face à "l’immigration massive" que connaît l'Hexagone. "La France restera-t-elle la France ?", s'est-il interrogé, rappelant que ceux qui veulent vivre dans le pays doivent le respecter. Accompagné d'une quarantaine de parlementaires, dont François Baroin, Éric Woerth ou encore Rachida Dati, Nicolas Sarkozy a appelé à "fixer les règles d'un nouvel islam en France". "Ce n'est pas un discours politique, mais le résultat d'une maturation", a tenu à préciser le président des Républicains. Une mise au point qui ne l'a pas empêché de tacler Alain Juppé, son principal rival.
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a fustigé "la nouvelle idéologie dominante", accompagnée de la "tyrannie des minorités qui fait reculer chaque jour la République", et qui selon lui a contaminé la droite comme la gauche. Dans le viseur : ceux qui bloquent les raffineries, enfreignent la loi ou imposent un fondamentalisme religieux et traitent les femmes comme des êtres inférieurs". Une minorité qui a "frappé subrepticement en chantant la douce mélodie des 'accommodements raisonnables'", a-t-il dénoncé. "Le politiquement correct, c'est la police de la pensée exercée par ceux qui sont minoritaires dans le pays, mais majoritaires dans une partie des élites. Nous n'en voulons plus", a-t-il martelé.
Un certain nombre de candidats attirent l'attention sur cette utilisation des moyens du parti
Gérard Larcher
Ce discours ravive la discorde sur les bancs de la droite. La double casquette de Nicolas Sarkozy, à la fois président des Républicains et futur candidat à la primaire, suscite en effet l’agacement. Gérard Larcher, soutien de François Fillon, a indiqué mercredi 8 juin qu'un "certain nombre de candidats attirent l'attention sur cette utilisation des moyens du parti". "Je sais que la Haute autorité va être saisie" a-t-il également annoncé.
"Chacun conçoit les choses à sa manière, mais pour être candidat, il lui faudra sans doute prendre un peu de distance avec les appareils partisans, qui souffrent d'un discrédit profond. J'espère que cela viendra vite. Vous voyez, moi aussi, je suis impatient !", a affirmé Alain Juppé au Figaro. La lutte entre les candidats est d'autant plus acharnée que tous ont la conviction que le vainqueur de la primaire remportera la présidentielle. Un optimisme dû aux sondages catastrophiques de François Hollande.
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