Le burn-out sera-t-il bientôt considéré comme une maladie professionnelle ? C'est en tous cas ce que souhaite Benoît Hamon, pour qui reconnaître le syndrome d'épuisement professionnel comme telle est "une exigence naturelle" au plan politique et "une nécessité économique".
Dans ce but, le député PS des Yvelines et ancien ministre a déposé des amendements au projet de loi sur le dialogue social, dont l'examen débute mardi après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée. "Les salariés sont principalement jugés à l’aune de leur contribution à la performance globale. Cela touche les cadres, mais par ruissellement, tous les salariés sont concernés. Ces nouvelles conditions de travail épuisent et parfois broient des milliers de salariés", déplore cette figure de l'aile gauche du PS dans un entretien au quotidien Libération de mardi. Reconnaître la cause professionnelle du burn-out, "c’est obliger les entreprises à payer pour les dégâts qu’elles engendrent sur la santé des salariés" et "le coût sera dissuasif", assure-t-il.
L'un de ses amendements, cosigné avec des "frondeurs" mais aussi quelques députés socialistes "légitimistes" et des écologistes, vise à ce que les "affections psychiques" puissent faire l'objet d'un traitement particulier pour leur reconnaissance comme d'origine professionnelle. Un autre amendement, cosigné notamment avec la chevènementiste Marie-Françoise Bechtel, déjà porteuse d'une telle proposition en décembre 2014, prescrit comment pourrait être reconnu le burn-out. Enfin, un amendement que Benoît Hamon porte avec l'ensemble du groupe PS demande au gouvernement un simple rapport "sur l'intégration des affections psychiques dans le tableau des maladies professionnelles".
Concernant l'ensemble du projet de loi du ministre du Travail François Rebsamen, il estime qu'il contient "des progrès, sur la généralisation du dialogue social notamment" jusque dans les très petites entreprises (TPE). Selon lui, "c’est le premier véritable texte du gouvernement sur le travail, un sujet peu traité jusqu’alors, sauf par le ministre de l’Économie". Cependant à ses yeux, "il faut simplifier (les règles, ndlr) sans rendre plus vulnérables les salariés" alors qu'"il est dans l’air du temps de rendre la protection des employés responsable du chômage".
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