Douche glacée pour le gouvernement : après des mois encourageants, le nombre de chômeurs a très fortement augmenté en août, grimpant de 50.200, une hausse que le ministère attribue en partie aux attentats de juillet, et espère passagère. À la fin du mois d'août, 3,56 millions de demandeurs d'emploi sans activité étaient inscrits sur les listes de Pôle emploi, soit une hausse de 1,4% par rapport à juillet, inédite depuis janvier 2013 (hors "bug" SFR). L'augmentation est similaire en comptant l'Outre-mer, pour un total de 3,81 millions de chômeurs.
La progression est également de 1,4% si l'on inclut les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité, à 5,52 millions en métropole et 5,82 millions en France entière, deux records. Malgré ces mauvais chiffres, le chômage reste en baisse depuis le début de l'année (-23.700 sans activité) et sur un an (-10.900). La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a déploré un résultat "nettement moins favorable que ceux des mois précédents", alors que l'indicateur était reparti à la baisse en juillet. Elle l'explique en partie par les "difficultés rencontrées dans certains secteurs d'activité particulièrement affectés par les attentats de juillet" à Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray.
Autre sujet d'importance pour les organisations patronales et syndicales : le projet de loi de finances. Ce texte prévoit un nouveau train de mesures pour les entreprises : le taux d'impôt sur les sociétés ramené l'an prochain de 33,3% à 28% pour une partie des bénéfices des moyennes entreprises, avant d'être généralisé à l'ensemble des sociétés à l'horizon 2020. Le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) doit être porté de 6% à 7% de la masse salariale pour les salaires allant jusqu'à 2,5 fois le SMIC. Les artisans et travailleurs indépendants, qui ne bénéficient pas du CICE, auront droit à un allègement supplémentaire de cotisations sociales. Au total, ce volet représente près de cinq milliards d'euros, soit ce qui était prévu dans la dernière tranche du pacte de responsabilité. Ce dispositif phare du quinquennat de François Hollande, qui mêle baisses de cotisations patronales et réductions fiscales afin d'inciter les entreprises à investir et embaucher, doit peser au total à partir de 2017 41 milliards d'euros annuels, une somme conséquente qui a été décriée à de nombreuses reprises par les syndicats et une partie de la gauche.
Les patrons saluent d'ailleurs dans l'ensemble cette mesure, qui a permis aux entreprises d'améliorer leurs marges. Pierre Gattaz le reconnaît même volontiers : François Hollande et son gouvernement ont effectué "un virage entrepreneurial". En témoigne le fameux "J'aime l'entreprise" lancé en 2014 par Manuel Valls à l'université d'été de la principale organisation patronale. Pour autant, les entreprises restent méfiantes sur les annonces du gouvernement.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte