Alors que le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras doit négocier lundi avec les 19 ministres des Finances de l'Eurogroupe un accord sur la dette du pays, quelques milliers de manifestants ont exprimé ce dimanche 15 février à Paris leur soutien au "David grec" contre le "Goliath de la finance".
Les manifestants, 2.000 selon police, ont défilé dans le centre de Paris, de la place de la République à la place du Palais Royal, avec des banderoles et des drapeaux de Syriza, le parti d'Alexis Tsipras, du Parti communiste, très présent dans le cortège, de Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ou encore d'Europe Écologie les verts (EELV) et du petit mouvement Nouvelle Donne.
Le peuple grec a voté, l'Europe et ses institutions tentent de l'empêcher de faire des réformes
Catherine, manifestante
Sur le parcours, la foule composée pour une large part d'hommes et de femmes d'âge mûr a scandé en chœur "En Grèce, en France, résistance contre l'austérité et la finance", ou encore "Syriza va gagner contre l'austérité, avec le peuple grec solidarité". "Manifester est la moindre des choses" a commenté Catherine, infirmière psychiatrique. "Le peuple grec a voté, l'Europe et ses institutions tentent de l'empêcher de faire des réformes".
"En France aussi on se bat, contre la loi Macron", le projet de réforme du ministre de l’Économie Emmanuel Macron actuellement en discussion au Parlement, qui prévoit notamment d'étendre l'ouverture des magasins le dimanche et de faciliter les licenciements collectifs, a-t-elle souligné.
"On est là pour faire entendre la voix d'un peuple qui se bat pour son avenir, contre les attaques antidémocratiques des institutions européennes", a expliqué Nordine Idir, 29 ans, responsable des Jeunesses communistes. "Une autre politique est possible fondée sur le partage des richesses, mais il faut changer le logiciel européen, et la Grèce est peut-être en train d'ouvrir une brèche ", a-t-il ajouté.
À Marseille, deuxième ville de France, une autre manifestation a rassemblé environ 400 personnes, selon les organisateurs, pour dénoncer le "diktat de la Troïka" (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international).
Au moins 15.000 personnes étaient rassemblées dimanche soir à Athènes et 5.000 à Thessalonique pour soutenir le gouvernement Tsipras à la veille de l'Eurogroupe de Bruxelles dont dépend l'avenir économique du pays.
Le même nombre de manifestants étaient déjà descendus mercredi dans les rues de ces deux villes pour soutenir le nouveau gouvernement de gauche radicale qui veut remplacer le programme d'aide au pays mené par les créanciers internationaux par un accord-relais, suivi d'un programme de réformes élaborées en association avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
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