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Alexandre Benalla
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Une sanction "grave" selon le porte-parole d'Emmanuel Macron. Alexandre Benalla a été suspendu pendant 15 jours par l'Élysée après avoir frappé des manifestants lors du défilé du 1er mai alors qu'il accompagnait des CRS en service. Puis il a été muté à un poste dans l'administratif.
Lui qui n'était pas censé prendre partie à la répression, a été filmé en train d'immobiliser violemment au moins deux personnes. Selon Bruno Roger-Petit, il a écopé de "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission". Et pourtant.
Dans les faits, c'est faux. Si l'on remonte quelques années en arrière, on trouve tout un tas d'exemples dans les quinquennats précédents de conseillers, de proches qui travaillent à l'Élysée et qui, du jour au lendemain, se retrouvent sanctionnés parfois sévèrement.
Aquilino Morelle en sait quelque chose. C'est sans doute le cas le plus médiatique. En avril 2014, le conseiller du président est épinglé par Médiapart pour une histoire de conflit d’intérêts et parce qu'il se fait cirer les chaussures à l'Élysée. En moins de 24 heures il est purement et simplement éjecté du Palais, il n'y remettra plus les pieds.
2008 : le conseiller Nouvelles Technologies de Nicolas Sarkozy est arrêté pour conduite en état d'ivresse. Là encore la sanction est immédiate. Il est prié de faire ses cartons.
Si l'on remonte encore plus loin. En 1997, Jacques Chirac n'avait eu aucune pitié pour son chauffeur jugé instable, et pas très fiable. Jean-Claude Laumond avait été muté du jour en lendemain à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, à 17.000 km de Paris.
Quand ils sont sanctionnés, ils disparaissent du dispositif, mais pas tout à fait. Dans la réalité, ils sont le plus souvent réaffectés. D'ailleurs, leur licenciement est souvent présenté comme une "démission volontaire", c'est moins humiliant.
Et la plupart du temps, ils terminent recasés en dans d'autres cabinets, affectés à d'autres postes. C'était d'ailleurs le cas pour Alexandre Bennalla, qui même après cet incident grave a conservé son poste à l'Elysée. "Officiellement" affecté à des tâches administratives,il était présent pour la sécurité dans le bus des Bleus lundi 16 juillet dernier.
Depuis la publication des images par Le Monde jeudi 19 juillet, l'Élysée a engagé une procédure de licenciement, deux mois après les faits. Tandis que le responsable a été placé en garde à vue le 20 juillet.
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